Nouvelles syndicales et professionnelles

Conférence de presse

Oui à un meilleur accès aux soins, non au projet de loi no 20

Emmanuèle Garnier  |  2014-12-15

La FMOQ a organisé une conférence de presse la journée même de la réunion du conseil général, le samedi 13 décembre, pour faire part aux médias de la réaction des omnipraticiens au projet de loi no 20 qui va lourdement modifier leurs conditions de pratique. Des médecins de différents milieux se sont joints au Dr Louis Godin, président de Fédération, pour l’occasion.

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Dr Jean Pelletier de la Table des directeurs des départements universitaires de médecine de famille et de médecine d’urgence du Québec, M. Alexis Rompré Brodeur de la Fédération médicale étudiante du Québec, Dr Guy Bertin-Tcheumi de la Fédération des médecins résidents du Québec, Dre Andrée Gagnon de l’Association des omnipraticiens en périnatalité du Québec, Dr Louis Godin, Dr Ian Ajmo du Regroupement des omni-intensivistes du Québec, Dre Maxine Dumas-Pilon du Collège québécois des médecins de famille et Dr Bernard Mathieu de l’Association des médecins d’urgence du Québec.

« C’est vraiment avec beaucoup de colère et d’indignation que les médecins rejettent le projet de loi 20 », a annoncé d’un ton ferme le Dr Louis Godin, président de la FMOQ, aux journalistes qu’il est allé rencontrer immédiatement après que le conseil général se fut prononcé sur la question. Il était entouré, au cours de la conférence de presse, d’omnipraticiens exerçant dans différents domaines et de représentants de la relève.

« Pour nous, il n’est pas question d’accepter cette approche coercitive, mathématique, méprisante pour les médecins de famille, parce qu’elle sous-entend qu’ils ne travaillent pas suffisamment alors qu’ils travaillent autant sinon plus que leurs confrères canadiens et que leurs confrères spécialistes. Cette approche essentiellement basée sur le volume montre une ignorance complète de ce qu’est la médecine familiale. »

Selon la Fédération, les répercussions du projet de loi no 20 risquent d’être dévastatrices. « On s’attend à une diminution de l’accès à un médecin et de la qualité de la médecine familiale. À long terme, c’est l’avenir même de la médecine familiale qui est en jeu », a affirmé le Dr Godin qui estime que l’omnipratique n’aura bientôt plus aucun attrait pour les étudiants en médecine.

La Fédération a cependant offert au gouvernement sa collaboration pour améliorer l’accès de la population aux soins de première ligne. Il y a un peu plus d’un an, elle présentait un plan pour atteindre ce but. Elle proposait des unités d’accès populationnel pour permettre aux gens d’avoir rapidement accès à un omnipraticien et des mesures pour encourager les médecins de famille à voir rapidement leurs propres patients dans les cas urgents ou semi-urgents. « Ce que nous demandons aujourd’hui au gouvernement libéral, c’est de donner le mandat à son ministre de la Santé de s’asseoir avec nous pour discuter de ce plan d’amélioration-là ainsi que des mesures constructives qui vont améliorer l’accès aux médecins et permettre de pratiquer une médecine familiale de qualité. » //