Pratico-pratique

Différents traitements contre le molluscum contagiosum

2014-12-23

L’imiquimod n’est pas le seul médicament pour éliminer le molluscum contagiosum chez l’enfant. La Dre Catherine McCuaig, du CHU Sainte-Justine, a fait une étude dans laquelle elle l’a comparé à trois autres traitements chez 124 sujets de 1 à 18 ans1.

Au Québec, le traitement classique est le curetage. « Le médecin le pratique dans son cabinet, après avoir appliqué une crème anesthésiante. Il peut ensuite montrer aux parents comment gratter les nouvelles lésions qui apparaissent », indique la spécialiste. Cette méthode demande cependant du temps.

La cantharidine ordinaire (ne contenant pas de podophylline ni d’acide salicylique) peut alors être une solution intéressante. « On peut l’appliquer au cabinet sur au plus vingt lésions. Il faut éviter les plis et le visage. L’enfant doit se laver quatre heures plus tard. L’avantage de ce traitement est qu’il est indolore à l’application. Il peut toutefois produire des cloques et des plaies douloureuses. » Mais contrairement au curetage, qui ne demandait généralement qu’une visite dans l’étude, la cantharidine en nécessitait souvent deux ou plus et causait plus d’effets indésirables.

L’association d’acide salicylique et d’acide lactique, elle, était très irritante. « Les enfants ne voulaient pas qu’on répète l’application », dit la Dre McCuaig. Quant à l’imiquimod, il était pratique*. Les parents l’appliquaient à la maison. Toutefois, il coûte cher et n’est pas remboursé.

Le traitement idéal, concluent les chercheurs, dépend donc des préférences de l’enfant, de sa peur, de la situation financière des parents et de la distance entre le cabinet et la maison. //