Nouvelles syndicales et professionnelles

Le « 1000 KM » du Grand Défi Pierre Lavoie

Des médecins de famille, mère et fils, participent à l’épreuve

Annie Labrecque  |  2022-07-27

Un duo d’omnipraticiens de la même famille a vécu une expérience inoubliable à vélo. Retour sur cet exploit sportif qui fait la promotion des saines habitudes de vie.

 

Drs François-Charles Dumouchel et Johanne Francis

Les Drs Johanne Francis et François-Charles Dumouchel, mère et fils, étaient ravis. C’était la toute première fois qu’ils prenaient part au 1000 KM du Grand Défi Pierre Lavoie. « C’était une expérience incroyable où l’esprit d’équipe et l’entraide étaient au rendez-vous ! », s’exclame la Dre Francis, 63 ans, qui a parcouru une distance de 380 km malgré deux crevaisons.

Les problèmes techniques n’arrêtaient pas les participants. Lorsqu’un ennui survenait, le cycliste était récupéré par un autobus du Grand Défi et réintégrait le circuit après l’arrêt du convoi pour le ravitaillement. « À ma deuxième crevaison, j’ai tout de suite texté François-Charles pour lui dire que j’étais triste de ne plus pouvoir pédaler. Il m’a bien soutenue », confie-t-elle.

À certains moments, pendant les ascensions plus ardues, la médecin a aussi pu compter sur des « encadreurs », des cyclistes aguerris qui aidaient les autres par des encouragements ou en leur donnant quelques poussées pendant les montées. « Je croyais ne pas y arriver, mais j’ai eu de l’aide de Pierre-Olivier, de Sylvain et… de Pierre Lavoie lui-même ! », affirme la Dre Francis, heureuse d’avoir eu ces précieux coups de pédale du cofondateur du Grand Défi.

De son côté, le Dr Dumouchel, 31 ans, a roulé 485 km. Il a pris part aux segments les plus difficiles du parcours, dont celui du parc de la Mauricie. « C’était un beau défi : une boucle de 112 km avec une ascension de 1500 m », se rappelle-t-il.

Si les membres de l’équipe FMOQ-1, dont faisait partie le duo mère-fils, n’ont eu que quelques occasions de pédaler tous ensemble pendant le 1000 km, ils étaient toujours présents pour se soutenir les uns les autres après les périodes de vélo. « Quand François-Charles est arrivé à 2 h 30 pendant la nuit, j’étais là, avec un autre coéquipier, pour l’accueillir et le féliciter », raconte Johanne Francis.

Les deux médecins, qui pratiquent dans la région de Laurentides–Lanaudière, n’ont jamais pensé abandonner, malgré deux journées de pluie et certaines pentes abruptes. Ils ont même connu des moments exaltants. Ils se sont, par exemple, sentis comme des vedettes sous les acclamations de la foule venue les encourager. « Au point de départ, à La Baie, les élèves des écoles primaires étaient à l’extérieur, sous la pluie, pour nous applaudir, mentionne le Dr Dumouchel. Nous avons ensuite traversé la base militaire de Bagotville où les soldats nous applaudissaient aussi. C’était vraiment excitant de recevoir un tel accueil. Ça s’est poursuivi tout le long du parcours, de ville en ville. »

S’investir à l’entraînement et auprès de la collectivité

Convoi des cyclistes

Les participants au 1000 KM du Grand Défi Pierre Lavoie doivent sérieusement s’investir dans leur entraînement, qui se prépare six mois à l’avance. François-Charles Dumouchel, déjà en forme, était également motivé par la possibilité de promouvoir, grâce à l’événement, les saines habitudes de vie et d’inciter les personnes sédentaires à bouger. « On essaie de montrer que l’activité physique peut être une source de plaisir et n’est pas seulement synonyme de compétition », mentionne-t-il. Pour sa mère, la promotion de l’activité physique auprès des patients a toujours été importante. Elle savoure d’ailleurs ces petites victoires que sont les moments où un patient diabétique adopte un mode de vie actif et peut ensuite réduire le nombre de ses médicaments.

Dans l’équipe FMOQ-1, tout comme dans la seconde de la Fédération, FMOQ-2, chaque cycliste amasse des fonds pour une école primaire ou secondaire. Les médecins en ont ainsi aidées dix. « Parrainer une école constitue une motivation supplémentaire pour participer au Défi. On essaie de donner priorité à celles qui sont situées dans des milieux plus défavorisés. Ces fonds serviront à acheter du matériel scolaire et à inciter les élèves à bouger », explique le Dr Dumouchel. //

Encadré