Nouvelles des associations

Association de Richelieu–Saint-Laurent

départ du Dr Claude Rivard, président

Élyanthe Nord  |  2023-12-01

Claude Rivard

Quand, en 2010, le Dr Claude Rivard a été élu à la tête de l’Association des médecins omnipraticiens de Richelieu–Saint-Laurent (AMORSL), l’organisme comptait un peu plus de 400 membres. Maintenant, au moment où il quitte son poste de président, l’AMORSL en comprend presque 700.

Beaucoup de travail a été effectué pour parvenir à ce résultat. Pendant la présidence du Dr Rivard, l’association a ainsi investi dans un site Web, engagé une secrétaire permanente et créé un système de courriels pour rejoindre rapidement les médecins.

Pendant la pandémie, la hausse du nombre de membres a été fulgurante. Le secret ? Le perfectionnement professionnel. « La responsable, la Dre Caroline Delisle, a mis sur pied un système de formation médicale continue en ligne. Nous avons été la première association à le faire. Ce service a produit un engouement », explique le Dr Rivard. Les médecins de Richelieu–Saint-Laurent suivent maintenant 8000 heures de formation organisées par l’AMORSL par année. « Nous sommes encore la seule association affiliée à la FMOQ capable d’offrir des cours à la fois en présentiel et en virtuel. »

Cette hausse du nombre de membres a évidemment eu des effets bénéfiques. Les coffres de l’Association sont maintenant bien garnis, et le nombre de délégués au conseil de la Fédération est passé de six à onze.

Un acteur régional important

Cette année, l’AMORSL a accru son influence en engageant un conseiller en communication, M. Pierre Tadros. Quand le Dr Rivard et des membres de son conseil d’administration ont rencontré au printemps et cet été des élus au sujet du projet de loi no 15, l’expert les a préparés aux entrevues, les a aidés à faire les documents remis après l’entretien et à effectuer le suivi. Les représentants de l’Association ont ainsi exposé leur point de vue à huit députés et à trois ministres : Mme Nathalie Roy, M. Jean-François Roberge et M. Simon Jolin-Barrette. « Nous leur avons expliqué les conséquences néfastes du projet de loi sur le réseau de la santé s’il était adopté tel quel. Nous avions l’impression qu’ils comprenaient alors mieux les enjeux. » Quand le Dr Rivard a vu, par la suite, les amendements apportés au projet de loi, il a constaté que tous les articles qu’ils avaient dénoncés avaient été retirés ou modifiés.

L’Association s’est par ailleurs investie dans la collectivité pendant le mandat du président sortant. « Nous avons participé aux grandes marches du Grand Défi Pierre Lavoie. Cette année, nous avions également deux cyclistes au 1000 km à vélo, et j’étais le chauffeur de l’un des VR qui les accompagnaient. » De plus, depuis trois ans, l’Association fait un don à Moisson Rive-Sud au lieu d’offrir des prix de présence à son assemblée générale annuelle.

L’AMORSL est ainsi devenue un acteur important dans la région. « Maintenant, notre nom veut dire quelque chose pour les élus, les organismes communautaires et la population », estime le Dr Rivard.

Le médecin sent que l’Association dont il laisse la présidence est prête à faire face aux défis qui l’attendent. Il y aura d’ailleurs bientôt un nouvel hôpital à Vaudreuil-Soulanges. « Cela va changer complètement la donne concernant la répartition des médecins sur la Rive-Sud. » Le nombre de personnes âgées explose par ailleurs en Montérégie. Les soins aux aînés et les soins à domicile vont nécessiter encore plus de ressources.

Pour faire face à ces changements et à ceux qui touchent toute la société, les médecins devront adapter leur pratique. Il leur faudra être encore plus efficaces. « Nous devons engager notre propre infirmière pour nous aider, préconise le Dr Rivard. Nous ne devons pas attendre que le réseau nous en fournisse une. » Le médecin l’a lui-même fait il y a quatre ans. Sa pratique en a été transformée. Il ne s’occupe plus que des tâches qui nécessitent une expertise médicale.

Selon le président sortant, l’association devra aider ses membres à faire face aux défis de la réorganisation de la pratique médicale de l’avenir. « Il faut favoriser le travail multidisciplinaire et exercer en dyade avec une infirmière. Le travail sera ainsi plus gratifiant pour le médecin, et le patient sera traité plus efficacement. » //