Depuis son introduction dans les années 1990, l’échographie ciblée au chevet du patient a d’abord été associée aux soins de réanimation de patients instables. Il ne fait plus aucun doute que l’extension de notre examen physique par l’échographie ciblée fait maintenant partie intégrante de toutes les pratiques du médecin de famille, tant en cabinet qu’en soins à domicile ou hospitaliers¹.

À l’aide de cas cliniques, je vous montre comment l’échographie ciblée bonifie l’anamnèse et l’examen physique au cabinet dans mon quotidien. Le diagnostic devient alors plus clair et la prise en charge, plus rapide. Mais commençons par une petite mise en contexte.

Maintenant bien présente en médecine d’urgence, l’échographie au chevet du patient est dorénavant utilisée au cours des visites à domicile et dans les maisons de soins palliatifs auprès de patients ayant de lourdes maladies chroniques chez qui l’organisation d’un examen d’imagerie à l’hôpital est complexe. Comment cela s’applique-t-il au quotidien dans votre pratique ?

Vous êtes médecin au service de consultation sans rendez-vous de votre clinique. En ouvrant votre horaire en début de journée, vous remarquez que les cinq premiers patients présentent des symptômes cardiorespiratoires. Afin d’être bien outillé pour les évaluer adéquatement, vous sortez votre stéthoscope, vous connectez votre clé DSQ et vous branchez l’appareil d’échographie. Et c’est parti !

Les douleurs de l’épaule sont fréquentes et complexes¹. L’examen physique est essentiel, mais parfois limité par la douleur importante du patient. L’échographie est très sensible et spécifique lorsqu’il est question d’évaluer la coiffe des rotateurs². Au cabinet, cet outil peut vous permettre de bonifier votre examen physique en définissant mieux l’anatomie de l’épaule. Voici quelques cas cliniques pour vous le prouver.