Le Dr Jean Rodrigue, qui a joué un rôle important au sein de la FMOQ, a été nommé membre émérite. Ce titre lui a été décerné « pour ce qu’il a instauré et accompli au sein de la Fédération concernant l’amélioration des soins à la population et des conditions de pratique de ses confrères et consœurs médecins ainsi que pour sa contribution à une meilleure organisation de la première ligne ».
Le Dr Rodrigue, qui a commencé comme délégué en 1974, a été président de l’Association des médecins de CLSC du Québec de 1986 à 1989 et membre du Bureau de la FMOQ pendant plusieurs années. De 1996 à 2006, il a été directeur de la Planification et de la Régionalisation à la Fédération et a piloté d’importants dossiers comme la mise en place des groupes de médecine de famille et la création des départements régionaux de médecine générale.
À la fin de la réunion du conseil, le Dr Marc-André Amyot lui a remis une plaque honorifique. « Ton calme, ta sagesse et ta bienveillance m’ont toujours marqué, lui a dit le président. Merci de ton engagement et de ton implication. C’est un privilège pour moi, aujourd’hui, de pouvoir te nommer membre émérite de la FMOQ au nom de la Fédération, du conseil et des médecins de famille du Québec. »
« Ce dont je suis le plus fier, c’est que rien de ce que j’ai fait, je ne l’ai fait seul. » — Dr Jean Rodrigue |
En tant que médecin et syndicaliste, le Dr Rodrigue s’est ensuite adressé aux délégués. Bien des omnipraticiens pratiquent dans divers secteurs et répondent à des besoins différents, a indiqué celui qui a été deuxième vice-président à la Fédération. « Mais cela ne doit jamais nous faire dévier de notre objectif qui est d’assurer les meilleures conditions d’exercice pour la médecine générale et pour ceux et celles qui la pratiquent. »
Ses trente-deux années de vie syndicale ont appris au Dr Rodrigue plusieurs leçons. L’une d’elles est de savoir saisir les occasions qui se présentent. « Il faut être capable de sentir le vent, de voir les alliances et de pouvoir se dire : “Étant donné les objectifs que je poursuis, moi, le gain que je peux faire à l’heure actuelle est de tel ordre’’. Le contexte sociopolitique offre régulièrement l’occasion de faire avancer des dossiers et d’améliorer certaines conditions d’exercice et de rémunération. Le rôle du conseil, votre rôle comme leaders, c’est de prendre à ce moment-là les décisions appropriées pour vos membres respectifs, évidemment, mais aussi pour l’ensemble de notre profession et pour vos patients. »
Un nouveau gouvernement va diriger la province. Tout comme à la Fédération, un nouveau président et un nouveau conseil d’administration ont été élus l’an dernier. Tous ont devant eux beaucoup de travail. « Les Québécois s’attendent à des améliorations notables dans notre système de santé. Vous aurez des décisions importantes à prendre concernant vos demandes, évidemment, mais aussi les ajustements à apporter au système de santé et les services de médecine générale à offrir à la population québécoise. Je sais que vous saurez relever ces défis. Le dévouement dont vous avez fait preuve au moment de la récente pandémie et votre capacité à vous adapter à une situation inédite et périlleuse le montrent de façon éloquente. » //