Il y a cinq ans, le Dr Marc-André Asselin a commencé une carrière inattendue : celle d’écrivain. Passionné par l’histoire et l’écriture, féru de médecine et de syndicalisme, il s’est lancé dans la rédaction de deux ouvrages.
En 2011, après trois ans de dur labeur, de recherche et d’écriture, il a publié un livre sur les 50 ans de l’Association des médecins omnipraticiens de Montréal : La petite histoire d’une grande association. Il y raconte la fondation de l’organisme, relate les principaux événements qui l’ont marqué et en présente les acteurs-clés.
Puis, quelques mois plus tard, le Dr Asselin entre-prend courageusement la rédaction d’un ouvrage encore plus important : De praticiens à spécialistes en médecine famille – Histoire de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec. Se penchant sur le demi-siècle d’existence de la FMOQ, il reconstitue l’histoire du syndicalisme des médecins omnipraticiens. À la fois témoin et acteur, il montre de l’intérieur le long parcours des médecins de famille vers la reconnaissance de leur travail tant sur les plans professionnel, financier que social.
Les deux ouvrages recèlent des leçons du passé. Médecins, syndicalistes et négociateurs verront qu’il y a des constantes auxquelles il est difficile d’échapper. « Tout est géré par la politique, affirme le Dr Asselin. Il faut que ce qu’on désire améliorer ait une valeur politique pour que les élus l’acceptent. Tous les retards qu’il y a eu dans les négociations passées s’expliquent par le fait que ce n’était pas rentable pour le gouvernement de faire quoi que ce soit. » La Fédération vit actuellement la même situation… Le Dr Asselin a aussi constaté que l’histoire se répète. Les mêmes problèmes, les mêmes difficultés, les mêmes défis reviennent souvent en boucle.
Par Emmanuèle Garnier