derrière l’entente de principe
Au cours de l’assemblée générale de l’AMOEP, le Dr Louis Godin, président de la FMOQ, a expliqué pourquoi la Fédération avait tout intérêt à parvenir à une entente avec le gouvernement concernant le report des hausses des omnipraticiens.
Dr Louis Godin
Quelles sont, pour les omnipraticiens des établissements psychiatriques, les répercussions de l’entente conclue entre la FMOQ et le gouvernement concernant l’étalement des hausses ? « Cela signifie pour vous, pour les gens qui sont payés à tarif horaire, que l’on pourra mettre en place la rémunération mixte pour que vous puissiez toucher à court terme l’augmentation qui vous est due », a expliqué le Dr Louis Godin, président de la FMOQ, au cours de l’assemblée générale de l’Association des médecins omnipraticiens œuvrant en établissement psychiatrique (AMOEP), le 26 septembre dernier, à l’Institut universitaire en santé mentale (Hôpital Louis-H. Lafontaine) à Montréal.
L’entente de principe garantit également le versement de toutes les sommes promises. « Elle permet de s’assurer que vous allez toucher la rétroactivité qui vous était due en 2013-2014 pour le choix du mode de rémunération mixte et d’obtenir les augmentations que vous auriez dû recevoir en 2014-2015 et 2015-2016. »
La FMOQ avait tout intérêt à parvenir à une entente avec le gouvernement concernant le report des augmentations de ses membres. Elle était dans une impasse sur le plan des négociations. Il n’y avait plus aucune discussion avec l’État.
Le Conseil du trésor, par exemple, refusait d’approuver les ententes que le ministère de la Santé et des Services sociaux avait déjà paraphées. Ainsi, il n’y a pas eu de modifications à l’Annexe XII pour éliminer la différence de rémunération entre la pratique dans les établissements et celle dans les cabinets dans les régions éloignées. La lettre d’entente qui prévoyait un paiement rétroactif pour les médecins qui changeraient de mode de rémunération n’était pas respectée. Et les augmentations paramétriques qui auraient dû être versées en avril dernier ne l’ont pas été.
La Fédération devait sortir de cette impasse. « On était dans une situation où l’on était incapable de régler quelques dossiers que ce soient », a indiqué le Dr Godin.
Le gouvernement et la Fédération ont finalement conclu l’entente de principe sur l’étalement des hausses le 24 septembre. « Les résultats qu’on a obtenus nous permettaient d’atteindre les objectifs les plus importants que l’on s’était fixés », a affirmé le président de la FMOQ. L’entente de principe donnait entre autres la possibilité d’avoir les sommes nécessaires pour la mise en place de la rémunération mixte en avril 2015.
La Fédération ne pavoise cependant pas. « Nous avons vécu comme négociateurs l’un des pires scénarios que l’on pouvait imaginer. On se bat pour négocier des ententes, pour obtenir des augmentations et, au deux tiers de la période couverte, le gouvernement nous dit qu’il n’a plus d’argent et qu’il faut rouvrir le contrat. Cependant, quand on regarde l’ensemble du contexte, je pense honnêtement que nous avons obtenu le meilleur résultat possible. » //