La formation bientôt offerte en région
La formation sur l’Accès adapté va bientôt être offerte dans les différentes régions du Québec. Pour pouvoir en profiter, il suffira de former un groupe de trente médecins venant de quatre milieux différents et de communiquer avec le département régional de médecine générale qui se chargera de la coordination.
Après avoir formé trois cohortes de médecins de famille à Montréal, Mme Isabelle Paré, de la FMOQ, et M. François Dubé, du ministère de la Santé et des Services sociaux, ont revu, enrichi et synthétisé leur cours. La formation consistera dorénavant en deux ateliers d’une journée. Le premier, lors duquel les médecins seront accompagnés de leur adjointe administrative, portera sur l’organisation de la pratique (encadré). Le second, qui aura lieu quelques mois plus tard, traitera de l’interprofessionnalisme.
Le nouveau cours devrait permettre de mieux mettre en œuvre l’Accès adapté, également appelé gestion proactive des rendez-vous, dans les différents milieux de soins. « On pense que le fait de former beaucoup d’omnipraticiens à un même endroit va avoir un effet d’entraînement. On va ainsi atteindre un nombre critique de médecins. Quand il n’y en avait qu’un par clinique qui suivait l’atelier, comme c’était le cas jusqu’à présent, on ne créait pas de synergie de groupe », affirme Mme Paré, conseillère en politiques de santé à la Fédération.
L’an dernier, des omnipraticiens du Bas-Saint-Laurent, et cette année de l’Abitibi et de Montréal – plus précisément de l’unité de médecine familiale de l’hôpital St. Mary – ont réclamé ce type d’atelier dans leur région. « On ne parle maintenant plus de médecins, mais de milieux, intéressés à suivre la formation. »
Pour l’instant, les médecins qui ont adopté l’Accès adapté sont encore peu nombreux. Le programme FMOQ-MSSS, pour sa part, en a formé cinquante-trois. Mais beaucoup expérimentent le système seuls ou adoptent des méthodes transitoires. On voit d’ailleurs une accélération du mouvement.
« Bien des médecins sont prêts pour cette méthode. Ils en ont entendu parler. Ils en ont assez de fonctionner avec des listes d’attente. Ils veulent être accessibles pour leurs patients quand ces derniers ont besoin d’eux. »
Mme Paré voit grand. Son prochain objectif : les étudiants en médecine. Elle compte exposer aux responsables des facultés de médecine des universités les facettes séduisantes de la gestion proactive des rendez-vous. « Il faut que les étudiants connaissent cette méthode et voient qu’elle permet une pratique cool, dynamique et remplie de défis. La médecine familiale est en train de changer et ils doivent le savoir. »
Certaines UMF ont déjà adopté l’Accès adapté. « L’idéal serait que la plupart le fassent », estime la conseillère. Elle aimerait d’ailleurs que le thème de la gestion proactive des rendez-vous soit abordé dans l’un des cours des étudiants. De cette manière, le futur médecin entendrait parler de l’Accès adapté pendant sa formation universitaire, puis l’expérimenterait pendant ses stages dans une UMF et, une fois diplômé, serait prêt à le mettre en pratique dans une clinique. //