Nouvelles syndicales et professionnelles

Conseil de la FMOQ

De bonnes nouvelles pour la médecine familiale

Emmanuèle Garnier  |  2014-05-09

Au conseil du 3 mai dernier, le Dr Dulude a fait état dans le rapport de sa direction des faits nouveaux sur les résultats du CaRMS, les PREM, le programme de mentorat et les GMF.

La médecine familiale semble avoir retrouvé son pouvoir de séduction auprès des étudiants en médecine. Cette année, au Québec, ces derniers ont rempli 95  % des places de résidence en omnipratique offertes par le Service canadien de jumelage des résidents (CaRMS). Ainsi, seulement 22 des 446 places offertes sont restées vacantes. « C’est du jamais vu. C’est une performance vraiment extraordinaire », a affirmé le Dr Serge Dulude, directeur de la Planification et de la régionalisation, au cours de la réunion du conseil général de la FMOQ. Déjà, l’année dernière, les postes avaient été pourvus à 89 % et l’année d’avant à 94 %.

La médecine spécialisée n’est pas en reste. Elle a fait tout aussi bien avec ses 96 % de places de résidence remplies. Ainsi, 437 étudiants ont choisi l’un des 455 postes offerts dans les différentes spécialités.

Au cours des prochaines années, le nombre de futurs médecins de famille va encore s’accroître. En 2015-2016, 475 postes seront réservés à l’omnipratique, 498 l’année suivante et 514 en 2017-2018. Les places réservées à la médecine familiale par rapport à la médecine spécialisée devrait ainsi passer en trois ans d’une proportion de 52 % à 55 %.

Des PREM complètement atteints

Le nombre déjà grandissant de nouveaux omnipraticiens se reflète dans l’atteinte des plans régionaux d’effectifs médicaux (PREM). « Dans beaucoup de régions, tous les postes offerts ont été pourvus (tableau) », a indiqué le Dr Dulude. Ainsi, non seulement la région de Québec, mais aussi d’autres comme l’Abitibi, le Saguenay, la Mauricie et le Bas-Saint-Laurent sont arrivées à trouver des candidats pour toutes les places qui leur avaient été accordées.

« Même en Outaouais les résultats sont vraiment bons. » Le territoire a réussi à attirer 22 nouveaux médecins pour remplir ses 29 postes. Mieux, les nouveaux diplômés se bousculent même pour aller à la Baie-James. Sept se sont offerts pour remplir les trois places. Le Comité de gestion des effectifs médicaux MSSS-FMOQ en médecine générale les a tous acceptés. « On a décidé de faire quelques dérogations », a indiqué le Dr Dulude, qui fait partie de ce groupe de travail.

L’engouement pour le dépannage, qui l’an dernier inquiétait les autorités, semble s’être estompé. Seulement 13 jeunes médecins s’étaient montré intéressés alors que 20 places étaient prévues. « Il y a eu des années où jusqu’à une quarantaine de jeunes omnipraticiens voulaient être dépanneurs », a rappelé le Dr Dulude.

Actuellement, il ne reste que 27 postes encore libres sur les 353 qui sont offerts aux nouveaux facturants.

Mentorat pour les jeunes médecins

Pour mieux aider tous ces jeunes omnipraticiens qui entrent dans la profession, la FMOQ va lancer au début de l’automne un programme de mentorat. Le comité directeur comprend non seulement une omnipraticienne expérimentée et deux jeunes médecins, mais aussi des experts dans ce domaine. Un sondage mené auprès de jeunes omnipraticiens montre qu’environ la moitié d’entre eux sont intéressés par le mentorat.

GMF : signer ou non ?

Du côté des groupes de médecine de famille (GMF), c’est l’attente. Normalement, un nouveau cadre de gestion sera bientôt proposé. Néanmoins, plusieurs responsables de GMF doivent renouveler maintenant leur contrat avec l’agence de santé et de services sociaux de leur territoire. Ils se demandent quoi faire. Signer ? Ne pas signer ? Attendre encore ?

« Nous vous conseillons d’accepter le renouvellement si l’on vous propose des conditions qui vous conviennent ou de signer le contrat si vous êtes sur le point d’être accrédité. De toute façon, si le prochain cadre de gestion est plus intéressant que celui que le vôtre alors, vous pourrez changer. C’est convenu avec le ministère de la Santé. Il ne s’y opposera pas », a assuré le Dr Dulude. Si les conditions proposées ne sont pas satisfaisantes, les responsables du GMF peuvent poursuivre leurs discussions avec l’agence sans signer de contrat. « De toute manière, les gens des agences et du ministère attendent eux aussi le mot d’ordre du nouveau ministre. Il n’y a pas d’urgence. Vous ne subirez pas de coupes. »

Les négociations entre la FMOQ et le ministère de la Santé concernant le renouvellement des contrats des GMF devraient reprendre sous peu. //

Tableau