Pratico-pratique

Chéloïdes, azote et triamcinolone

Emmanuèle Garnier  |  2014-06-26

Les patients qui ont une chéloïde à la suite d’une incision chirurgicale demandent parfois à leur médecin d’atténuer leur cicatrice surélevée et rouge. Le clinicien peut alors y injecter la triamcinolone, un corticostéroïde. Cependant, l’infiltration est parfois difficile à effectuer, parce que le tissu chéloïdien est très dense.

Pratiquant à l’unité de médecine familiale d’Alma, le Dr Robert Charron, qui aime bien faire des techniques, a appris d’un dermatologue le secret pour effectuer facilement l’opération. Le truc réside dans l’utilisation d’azote liquide. « On en verse dans un petit verre de styromousse et, avec un coton-tige, on en badigeonne la cicatrice. En brûlant les tissus, l’azote les fait gonfler grâce à la réaction inflammatoire qu’elle provoque. Ils deviennent alors moins denses, ce qui permet d’injecter beaucoup plus facilement la triamcinolone », explique le médecin. Cette méthode fonctionne bien pour les chéloïdes normales. Les cicatrices trop prononcées peuvent toutefois être plus difficiles à traiter. //