Réélection du Dr Joseph Dahine
Élu pour un deuxième mandat le 20 juin dernier, le président de la Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ), le Dr Joseph Dahine, résident 5 en soins intensifs, a comme grande priorité cette année la négociation de l’Entente des médecins résidents qui arrive à échéance en mars 2015.
Parmi les nombreux sujets à discuter lors des prochaines négociations, il sera question du contexte d’austérité dont parle le nouveau gouvernement, indique le Dr Dahine. « On va voir comment cela va se traduire sur les conditions salariales et les conditions de travail des résidents. » Les horaires de garde constituent un autre sujet important à ses yeux. La FMRQ souhaite que le règlement soit plus flexible. Une discussion à ce sujet aura lieu avec les membres, avant les négociations, afin de recueillir leurs points de vue sur cet article de l’Entente.
En ce qui concerne la médecine familiale, le Dr Dahine estime qu’il est important de continuer à valoriser cette spécialité. « On l’a fait durant les dernières années, mais il ne faut pas arrêter, insiste-t-il. On attire de plus en plus d’étudiants dans cette spécialité, toutefois il faut s’assurer de la qualité de leur formation. »
Le Dr Dahine souligne que le fait d’avoir recruté beaucoup de résidents en médecine familiale a entraîné l’ouverture de plusieurs milieux de formation. Certains de ces lieux d’enseignement sont atypiques, comme les cliniques privées où sont organisés des stages. « Pour nous, il est important que l’on s’assure que ces nouveaux milieux soient à la hauteur. »
D’après le président, ces nouveaux lieux d’enseignement comptent probablement sur de nouveaux enseignants, des médecins qui habituellement ne participaient pas à la formation des médecins résidents. « Il faut s’assurer que ces personnes-là soient bien outillées, qu’elles ne soient pas débordées et qu’elles soient en mesure de répondre à la demande. »
Il est primordial, estime le Dr Dahine, d’être vigilant et de surveiller le niveau de l’enseignement. « Il faut être certain que dans ces nouveaux milieux de formation et même dans les milieux habituels où l’on a augmenté le nombre de résidents, la qualité de la formation ne soit pas compromise. »
Promotion de la médecine familiale
Pour promouvoir la médecine familiale, la FMRQ organise entre autres des colloques sur cette spécialité. « On invite les étudiants de première année à y participer », mentionne le Dr Dahine. La Fédération organise également un congrès de médecine familiale dans le Sud pour susciter l’intérêt des étudiants en médecine. « Nous avons aussi beaucoup d’interactions avec nos associations médicales concernant des sujets relevant de la médecine familiale, dont les activités médicales particulières, la qualité de l’enseignement, un projet pilote en clinique privée et divers autres enjeux. »
La FMRQ a comme objectif d’informer les résidents, de faire le suivi des dossiers qui les concernent et de créer un vrai sentiment d’appartenance à la fois à la spécialité et à la Fédération. Ses représentants font par ailleurs la tournée des unités de médecine familiale (UMF). Cette activité vise principalement à briser l’isolement qui a été constaté chez les résidents en médecine familiale des régions intermédiaires et éloignées. Les rencontres permettent de les informer de leurs droits ainsi que des services offerts par la Fédération. Elles donnent également l’occasion de mieux cerner les besoins des résidents et de partager avec eux et les autorités facultaires les réussites de chaque UMF. Chaque année, la FMRQ visite la moitié des unités en région.
Le Dr Dahine avoue qu’il ressenti, comme plusieurs membres de la FMRQ, le pessimisme de la population envers le système de santé et les médecins. « Cette question nous tient à cœur en tant que relève médicale. Nous voulons rassurer les gens. La relève médicale est prête à servir la population du Québec et à contribuer à l’amélioration et à l’accessibilité des soins. » Selon le président, il faut réconcilier la population avec les médecins et voir les résidents comme des acteurs qui veulent prendre part à la solution. //