Comment savoir si notre infiltration de triamcinolone (Kenalog) a bien été effectuée dans l’articulation du genou, et non à côté ? Grâce au son. On transforme un peu le genou en maracas…
L’opération est simple. Après avoir injecté le corticostéroïde, on maintient la seringue en place sans la bouger. « On retire le piston pour faire entrer de l’air qu’on pousse ensuite dans le genou. Pourquoi injecter de l’air ? Parce que lorsqu’on a du liquide et de l’air ensemble dans une cavité, cela fait du bruit quand on les remue », explique le Dr Robert Charron, d’Alma, qui a inventé une technique pour le moins originale. Après l’intervention, on demande donc au patient de se coucher sur le dos, puis on plie et déplie sa jambe. Si l’on entend « floc », « floc », c’est que l’infiltration a été réussie.
Par contre, si l’aiguille a été insérée au mauvais endroit, il n’y aura pas de son. Dès le début de l’injection d’air, on aura déjà des doutes parce la manœuvre sera difficile. Et rapidement, on va voir les tissus se gonfler autour du point d’infiltration.
Le Dr Charron n’introduit que de 5 cc à 10 cc d’air dans le genou. « Si on emploie cette technique pour une autre articulation, on en met moins », précise le médecin qui recourt à cette méthode pour les cas difficiles. EG //