Dossiers spéciaux

Nutrition et psychiatrie

la santé mentale serait-elle en partie dans l’assiette ?

Emmanuèle Garnier  |  2015-08-25

Comme tous les organes, le cerveau est sensible à l’alimentation. Il a besoin d’éléments nutritifs à la fois pour son fonctionnement et sa structure. La nutrition pourrait ainsi avoir une influence sur la santé mentale.

Dre Nancy Low

L’alimentation est-elle aussi importante en psychiatrie qu’en cardiologie ? Plusieurs chercheurs le croient. « Les preuves montrant la relation entre la qualité de l’alimentation (ainsi que les carences nutritionnelles potentielles) et la santé mentale augmentent d’une manière constante », écrivent dans le Lancet Psychiatry M. Jérôme Sarris, de Melbourne, et ses collaborateurs au nom de l’International Society for Nutritional Psychiatry Research (INSPR)1.

Les mécanismes par lesquels l’alimentation influent sur la santé mentale sont relativement simples. « Le cerveau humain fonctionne à un rythme métabolique très élevé et utilise une proportion substantielle de l’apport total en énergie et en nutriments. Il dépend des acides aminés, des gras, des vitamines, et des minéraux ou éléments traces à la fois pour sa structure et son fonctionnement », indiquent les auteurs.

À leurs yeux, une alimentation complète comprenant des végétaux, des fruits, des légumes, des grains entiers, de la viande maigre, des noix, du poisson ainsi que des fruits de mer et comportant peu d’aliments transformés a plus de chance de permettre la résilience face aux problèmes mentaux.

Les fameux oméga-3

Certains nutriments auraient une action neurochimique bénéfique sur les troubles mentaux. Les oméga-3, par exemple. L’American Psychiatric Association (APA), pour sa part, recommande la prise de 1 g par jour d’EPA (acide eicosapentaénoïque) et de DHA (acide docosahexaénoïque) – deux acides gras de la famille des oméga-3 – pour les patients ayant des troubles du contrôle des impulsions ou des problèmes psychotiques2. Dans les troubles de l’humeur, la dose peut aller jusqu’à 9 g par jour*. Ces suppléments ne doivent toutefois pas remplacer les traitements psychiatriques établis, avertit l’APA2.

Les études sur l’efficacité des oméga-3 ne sont toutefois pas unanimes. « Même si les résultats des essais cliniques restent ambigus, des données adéquates semblent indiquer que les acides gras polyinsaturés des oméga-3 peuvent avoir un effet sur la dépression et méritent plus de recherche », précisent des chercheurs australiens, la Dre Gelinda Deacon et son équipe3.

* Pour plus de 3 g par jour, il faut le suivi d’un médecin.

La Dre Nancy Low, psychiatre au Centre universitaire de santé McGill et professeure adjointe à l’Université McGill, a une vision nuancée de la question. « Si un patient souffre de dépression majeure ou d’un trouble bipolaire, je ne suggérerai jamais de commencer uniquement par des oméga-3 », indique-t-elle. Spécialiste des troubles de l’humeur, elle voit cependant dans sa pratique de jeunes femmes sous antidépresseurs ou anxiolytiques qui veulent devenir enceintes. « On arrête alors les médicaments et on regarde les solutions moins risquées pendant la grossesse, comme les oméga-3. J’utilise l’alimentation ou ce type de traitement complémentaire seulement dans les situations où les patients ne veulent pas ou ne peuvent pas prendre de médicaments, que ce soit à cause d’une grossesse ou de problèmes de santé, comme une atteinte rénale. »

Le mieux est évidemment de puiser les oméga-3 dans l’alimentation. L’American Psychiatric Association recommande d’ailleurs à tous les adultes de manger du poisson au moins deux fois par semaine2. « La consommation de poissons gras augmente d’emblée l’apport en oméga-3, ce qui pourrait favoriser une diminution des symptômes dépressifs ou anxieux », indique Mme Mélanie Massé, nutritionniste clinicienne à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal.

Vitamines B, D, zinc et autres

D’autres nutriments sont également utiles pour le cerveau. Les vitamines B, par exemple, sont nécessaires à un fonctionnement adéquat des neurones. On peut trouver chez les personnes dépressives ou parmi celles chez qui les antidépresseurs fonctionnent mal un manque de vitamine B9 (acide folique). Les carences en zinc et en vitamine D seraient aussi associées à l’accroissement des symptômes dépressifs1.

« Dans ma pratique, je surveille les vitamines B et D, explique la Dre Marie-Claude Delisle, psychiatre à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal. La carence en B12, par exemple, peut être associée à de l’anémie pernicieuse qui est susceptible de provoquer de la fatigue, un symptôme de la dépression. Certaines études évoquent également la possibilité de liens entre les vitamines B et des symptômes anxiodépressifs. »

Avant de poser un diagnostic en santé mentale, les facteurs physiques doivent être éliminés. « Quand je rencontre un patient pour la première fois, je fais des tests de base, dont des dosages sanguins, pour m’assurer qu’aucune cause organique n’explique ses symptômes », mentionne la Dre Delisle qui, avant ses études en médecine, a fait un doctorat au laboratoire du Dr Richard Béliveau, spécialisé dans le cancer et l’alimentation, et un postdoctorat en neurosciences.

« La consommation de poissons gras augmente d’emblée l’apport en oméga-3, ce qui pourrait favoriser une diminution des symptômes dépressifs ou anxieux. »

– Mme Mélanie Massé, nutritionniste

Une insuffisance en oméga-3 et en folates dans l’alimentation est fréquente, affirme Mme Robin Glance, nutritionniste à l’Hôpital général de Montréal. « On vit à une époque où l’on mange énormément de produits alimentaires transformés qui contiennent des nutriments de faible qualité. La raison pour laquelle les oméga-3 ont tellement d’effets sur la santé mentale, c’est qu’on ne consomme souvent pas assez d’aliments comme les noix, les grains entiers et le poisson. Ces produits ont un grand effet sur le cerveau. » Les carences en vitamine B, en zinc, en magnésium, en folates, en vitamine D, des nutriments présents dans une alimentation équilibrée, ne touchent par ailleurs pas que les patients ayant des troubles de santé mentale. « Dans toutes les grandes maladies, on voit que plusieurs patients ne mangent pas assez de ces nutriments », mentionne la diététiste qui a travaillé en oncologie.

L’apport insuffisant même d’un seul élément peut avoir de grandes répercussions. « La dénutrition a des répercussions néfastes sur l’humeur et les fonctions cognitives, explique Mme Massé. Les carences nutritionnelles produisent un effet stressant sur l’organisme, ce qui a des conséquences sur la santé mentale. »

Mme Mélanie Massé

Études sur l’alimentation et la santé mentale

Plusieurs recherches montrent un lien entre une saine alimentation et une bonne santé mentale. Ainsi, une méta-analyse grecque comprenant 22 études fait une association entre le régime méditerranéen et la diminution du risque de dépression4. «Cette méta-analyse montre que le fait d’avoir une alimentation saine, comme le régime méditerranéen, semble bénéfique sur plusieurs aspects du système nerveux central. L’observance stricte de ce type de régime était inversement liée à l’apparition d’accidents vasculaires cérébraux, de déficits cognitifs et de la dépression », indiquent les auteurs, Mme Theodora Psaltopoulou et son équipe. Au Japon, l’alimentation traditionnelle, caractérisée par une grande consommation de légumes, de fruits, de champignons, de produits du soya et de thé vert, a aussi été liée à un moins grand nombre de symptômes dépressifs5. À l’inverse, une alimentation déficiente serait associée à un risque plus élevé d’avoir une mauvaise santé mentale, révèle une méta-analyse portant cette fois sur des enfants et des adolescents6.

Mme Massé constate elle aussi ce lien entre nutrition et santé mentale dans sa pratique. « Ce que les patients me mentionnent souvent, c’est qu’ils ont plus d’énergie lorsqu’ils adoptent un régime alimentaire plus équilibré. On observe aussi une diminution des symptômes anxieux et des troubles de l’humeur. Il faut toutefois préciser que nos patients sont pris en charge par une équipe multidisciplinaire. Ils vont donc également modifier leur degré d’activité physique. C’est un tout. Ce sont de saines habitudes de vie qui font en sorte qu’ils vont mieux. »

Certaines personnes ont particulièrement intérêt à manger sainement. « Il y a des gens qui sont plus vulnérables à la maladie mentale. Si leur nourriture ne leur apporte pas les nutriments nécessaires, c’est sûr que leur risque va être plus élevé. Comme nutritionnistes, nous pouvons les aider », explique Mme Glance, qui a aussi une pratique privée.

Microbiote et cerveau

Et si l’un des liens entre l’alimentation et la santé mentale était le microbiote ? C’est ce que pensent un certain nombre de chercheurs. Le microbiote intestinal, nom moderne de la flore intestinale, semble avoir une influence sur le cerveau. On le soupçonne de jouer à la fois sur le comportement et sur la santé mentale7

« Les changements microbiens produits par une mauvaise alimentation peuvent provoquer et exacerber les symptômes dépressifs. À l’opposé, on a prouvé que le fait d’améliorer son alimentation prévient la dépression », viennent d’écrire Mme Sarah Dash, une chercheuse d’Australie, et ses collègues dans Current Opinion in Psychiatry8. L’altération du microbiote a d’ailleurs été liée à des troubles neuropsychologiques comme la dépression9.

Il existerait un axe microbiote-intestins-cerveau qui pourrait intervenir sur l’humeur et le comportement. « Les preuves concernant le microbiote sont très fortes et de plus en plus solides, explique la Dre Low. L’intérêt pour ce domaine devient un important courant dans les spécialités médicales en général. »

« Quand je rencontre un patient pour la première fois, je fais des tests de base, dont des dosages sanguins, pour m’assurer qu’aucune cause organique n’explique ses symptômes. »

– Dre Marie-Claude Delisle

Le microbiote communiquerait de façon bidirectionnelle avec le cerveau. Il se servirait entre autres du nerf vague, qui lie le cerveau et les intestins, ainsi que du système immunitaire sur lequel il a un effet direct. Certaines bactéries produiraient en outre des neurotransmetteurs comme la norépinéphrine, la dopamine et l’acétylcholine10. Grâce à toutes leurs ressources, les microbes intestinaux influeraient sur des aspects fondamentaux du comportement, comme la gestion du stress et les interactions sociales10. On commence à en mesurer la portée grâce à certaines expériences.

Des chercheurs ont montré qu’en remplaçant le microbiote d’une souris d’une race timide par celui d’une souris d’une race audacieuse, ou vice-versa, on changeait le comportement des rongeurs7. Un constat similaire a été fait sur des souris aux traits autistes, indique la Dre Low. « Après la transplantation d’un microbiote sain, certains aspects du comportement des souris “autistes” ont changé », explique la psychiatre (encadré).

Quelle application tirer de ces données ? « Quand notre microbiote ne se porte pas bien, des symptômes psychiatriques peuvent entre autre apparaître. L’alimentation peut être employée pour traiter ou soulager les troubles ou les symptômes psychiatriques », affirme la Dre Low. Certains experts conseillent d’ajouter des fibres à l’alimentation et de réduire la consommation de lipides pour restaurer le microbiote. Mais on peut aussi recourir aux prébiotiques, aux probiotiques et aux aliments fermentés, qui ont tous une influence bienfaisante sur les bactéries intestinales. Ils pourraient constituer un moyen d’intervention possible contre la dépression et d’autres troubles, selon certains chercheurs, comme Mme Dash et ses collaborateurs8.

Encadré

Un essai clinique à répartition aléatoire à double insu a d’ailleurs révélé que des participants en bonne santé qui ont pris pendant trente jours des souches de Lactobacillus helveticus et de Bifidobacterium longum présentaient significativement moins de détresse psychologique que les sujets témoins. Leur taux de cortisol était également moins élevé. « De plus en plus de données montrent que les probiotiques peuvent être bénéfiques en réduisant les symptômes dépressifs et ceux de type anxieux », écrivent dans Neuropsychiatric Disease and Treatment des chercheurs ontariens de l’Université McMaster, Mme Jane Foster et M. Linghong Zhou, qui citent l’étude9.

La Dre Low utilise prudemment toutes ces nouvelles données. « J’interroge mes patients, qui ont tous beaucoup de symptômes psychiatriques, sur leur alimentation. S’ils ont de nombreuses restrictions alimentaires, peu importe la cause, ou prennent beaucoup d’antibiotiques, je leur suggère de consommer des probiotiques pendant une dizaine de jours. »

Des ateliers sur la nutrition

L’alimentation est bonne à plus d’un titre pour la santé mentale. Elle constitue entre autres un véhicule pour combler certains besoins psychologiques et sociaux. Ainsi, à Pittsburgh, des chercheurs, le Dr Charles Reynolds et ses collaborateurs, ont découvert par hasard que des ateliers sur les saines habitudes alimentaires pouvaient potentiellement prévenir la dépression11. Leur essai clinique à répartition aléatoire comprenait 247 sujets âgés légèrement dépressifs. Le but initial de l’étude était de comparer un groupe de participants qui bénéficiaient d’une thérapie pour accroître sa résolution de problèmes à un groupe témoin qui avait un encadrement pour améliorer son alimentation12.

À la grande surprise des chercheurs, les résultats ont été similaires dans les deux groupes : une diminution de 40 % à 50 % des symptômes dépressifs. Ces bienfaits se sont maintenus pendant les deux ans du suivi. Au cours de la recherche, seulement quelque 9 % des sujets ont connu un épisode de dépression majeure, ce qui est faible si on le compare à l’incidence de 20 % à 25 % dans d’autres essais avec des personnes un peu dépressives ne bénéficiant d’aucune intervention.

En quoi consistaient les ateliers ? Il s’agissait de neuf cours de groupe de 30 à 45 minutes au cours desquels les participants acquéraient des connaissances sur une saine alimentation et des habiletés pour la mettre en pratique. Ils apprenaient à choisir des aliments plus nutritifs et moins caloriques et à prendre conscience de la quantité de nourriture qu’ils consommaient chaque jour. Ils recevaient de l’aide pour préparer les menus de la semaine, dresser la liste d’épicerie et récolter les coupons-rabais. Le groupe discutait également de sujets comme la saine alimentation, le coût de la nourriture et la préparation des repas.

Cette méthode est particulièrement intéressante pour les personnes âgées qui, généralement, préfèrent le counselling aux antidépresseurs, soulignent les chercheurs. Les sujets aimaient d’ailleurs cette approche non stigmatisante : le taux de participation atteignait 78 % à la fin du suivi de deux ans. Ce type d’intervention peut être particulièrement bénéfique pour les personnes obèses ou ayant un surplus de poids. « L’obésité est un facteur de risque de dépression et il existe un lien réciproque entre le changement de poids et les symptômes dépressifs », indiquent les auteurs.

Pourquoi le programme sur la nutrition a-t-il eu autant d’effets sur les symptômes dépressifs ? Il constituait plus qu’une intervention neutre pour un groupe témoin. Il offrait une approche centrée sur un problème particulier et recourait à des stratégies comme la fixation de buts et l’écoute empathique pour améliorer les habitudes alimentaires.

Et c’est sans oublier les vertus d’une bonne alimentation. « Les changements du comportement alimentaire ont pu mener à une augmentation de la consommation de certains nutriments (oméga-3 et vitamines B) et d’acides aminés (tryptophane, tyrosine et phénylalanine) qui ont tous été associés à un plus faible risque de dépression », écrivent les auteurs. Mais pour confirmer l’efficacité de cette approche, il faudra des études en bonne et due forme comportant un véritable groupe témoin, reconnaissent le Dr Reynolds et son équipe.

Un premier pas

À l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, Mme Massé utilise un peu la même méthode que les chercheurs de Pittsburgh. Pendant trois mois, toutes les deux semaines, les patients de la Clinique du syndrome métabolique où elle travaille assistent à des cours de groupe sur l’alimentation. « Ils ont des objectifs à se donner à la maison pour améliorer leur alimentation. Ensuite, je leur offre un suivi individuel et, en fin de parcours, un suivi téléphonique pour favoriser le maintien des acquis. » L’approche, qui comprend plus que l’alimentation, est souvent multidisciplinaire et a une action multifactorielle.

« Nos interventions ont un effet sur les symptômes, explique Mme Massé. Le problème métabolique des patients diminue, leur poids baisse. Parfois, en s’alimentant mieux, certains vont trouver l’énergie d’aller à l’épicerie, ce qui peut être un premier pas pour briser l’isolement social. Ils vont ainsi accroître leur capacité à sortir de chez eux. Par la suite, ils pourraient se risquer à aller une fois au parc. Cela fait boule de neige. »

Même les patients présentant de graves problèmes de santé mentale peuvent tirer profit d’un encadrement pour améliorer leur alimentation. « C’est ce que montre la littérature. La seule différence est que chez ces personnes le temps avant l’apparition des changements comportementaux est plus long. On observe aussi dans la pratique que l’atteinte de résultats peut demander plus de temps, mais que les clients y parviennent. C’est une réussite qui va faire en sorte que leur estime de soi va s’accroître et qu’ils vont pouvoir travailler à améliorer d’autres aspects de leur vie », précise Mme Massé.

Mme Glance, de son côté, est impressionnée par les effets d’ateliers sur l’alimentation comme ceux de l’étude du Dr Reynolds. « Les symptômes de dépression ont diminué de 40 % à 50 %. C’est incroyable ! Quand on obtient un tel résultat avec un médicament, on considère cela comme très bon. C’est une intervention facile et non effractive qui peut avoir un grand effet sur les symptômes dépressifs. Alors pourquoi pas ? »

Une vie équilibrée

La médecine nutritionnelle ne constitue pas encore une tendance importante en psychiatrie, observe la Dre Delisle. « Toutefois, ce serait peut-être intéressant qu’elle prenne un peu plus d’ampleur. Certains éléments sont encourageants, mais il faut beaucoup plus d’études », dit-elle.

Les aliments ne sont évidemment pas une panacée. « La nutrition fait partie des outils utiles pour améliorer la santé mentale. Mais il y a aussi l’exercice, les médicaments, la psychothérapie et une bonne hygiène de vie. Tous ces éléments sont importants dans l’arsenal thérapeutique. L’alimentation fait partie d’une vie équilibrée », indique la psychiatre.

La Dre Low encourage, elle aussi, ses patients à avoir de saines habitudes de vie. Dormir de sept à neuf heures par nuit, faire de l’exercice physique à une intensité allant de modérée à vigoureuse, faire des activités donnant du plaisir, avoir une vie sociale active, se fixer des buts et évidemment bien manger. « Je pense que si quelqu’un a des symptômes légers, ces éléments peuvent vraiment l’aider. » //

Bibliographie

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