au profit de la Fondation du PAMQ
La 10e édition du tournoi de golf au profit de la Fondation du Programme d’aide aux médecins du Québec (PAMQ) a eu lieu le lundi 27 juillet 2015, au club de golf Le Mirage, à Terrebonne. Le tournoi était organisé par les quatre fédérations médicales du Québec : la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), la Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ) et la Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ). L’objectif était de recueillir des fonds destinés à une partie du financement de la Fondation du PAMQ. Cette année, plus d’une centaine de personnes y ont participé, dont une majorité de médecins. L’événement a permis de recueillir 113 000 $, soit environ l’équivalent de l’année précédente.
Pour la première fois, la journée comportait également un volet cycliste qui a été fort apprécié. Les participants ont effectué 30, 60 ou 80 kilomètres. Certains se sont même rendus jusqu’à 96 kilomètres.
Au golf, le quatuor gagnant a remporté le tournoi par la marque de - 14. Il était composé de Dre Lorraine LeGrand Westfall de l’Association canadienne de protection médicale, de Me Robert-Jean Chénier et de Me Philippe Cantin de McCarthy Tétrault et de M. Thomas Westfall. Ils ont reçu la coupe André Lapierre du nom du fondateur du PAMQ. Dans le cadre du volet cycliste, deux maillots jaunes ont été remis par tirage au sort.
Le PAMQ existe depuis 25 ans. Son budget annuel est d’environ 1,4 million de dollars, par année précise la Dre Anne Magnan, médecin de famille et directrice générale du PAMQ.
Au cours des deux dernières années, le nombre de demandes d’aide a été relativement stable. En 2014, le PAMQ a aidé 1372 personnes au total, soit 518 ayant fait une nouvelle demande et 854 ayant fait une demande d’accompagnement pour des demandes précédentes. Ces chiffres regroupent les individus vus dans le cadre d’interventions de groupe et ceux dont la demande visait à aider un tiers*.
« Cette année, on a observé une légère augmentation des demandes d’aide, précise la Dre Magnan. Des gens ont consulté le PAMQ en raison de la situation politique des derniers mois qui les a beaucoup affectés. »
Si on compare les différents groupes de clients pour l’année 2013-2014, 160 appels provenaient de médecins de famille, 137 de spécialistes, 124 de résidents et 22 d’étudiants. Les demandes pour venir en aide à un tiers ne sont pas comprises dans ces chiffres*.
Ainsi, de nombreux médecins consultent le PAMQ. En général, plus de femmes que d’hommes y ont recours. « C’est que les femmes ont tendance à consulter plus facilement, indique la Dre Magnan, et elles sont aussi plus nombreuses. »
En 2013-2014, l’âge moyen des demandeurs d’aide était de 46,2 ans chez les médecins de famille, 44 ans chez les spécialistes, 30,4 ans chez les résidents et 24 ans chez les étudiants*.
Souvent, les médecins ne savent pas avec qui partager leurs difficultés. « La première chose à faire est de pouvoir en parler, précise la Dre Magnan. Souvent, le simple fait de discuter de leurs problèmes avec une personne de confiance permet aux médecins de trouver eux-mêmes les solutions. » Les intervenants du PAMQ sont tous des médecins rémunérés par le programme. La durée de l’intervention est en moyenne de six heures par personne.
Parmi les motifs de consultation, on note la dépression et d’autres problèmes mentaux, la toxicomanie et l’épuisement professionnel (burn-out). « On a de moins en moins de maladies mentales, dit la Dre Magnan. Par ailleurs, la toxicomanie chez les médecins est la même que dans la population en général, soit 10 %. Toutefois, ce problème constitue la minorité des demandes, c’est-à-dire moins de 5 %. »
Ainsi, la principale raison pour consulter le PAMQ demeure la lourdeur de la tâche à accomplir et le contexte de pratique. « Les médecins n’arrivent plus à maintenir un rythme effréné, soutient la Dre Magnan. Ils doivent souvent procéder à une réorganisation de leur pratique. Il faut donc aider les médecins à trouver un rythme qui leur permettra de poursuivre leur carrière. »
Le PAMQ est un service essentiel. Il faut inciter les médecins à y recourir, estime la Dre Magnan. Mais la crainte d’être étiqueté dans le milieu et le jugement des pairs en font hésiter plusieurs. Pourtant, la confidentialité est assurée. Il arrive que des médecins y soient dirigés par un tiers. « On aide aussi les gens à aider un médecin », dit la Dre Magnan. Cette dernière fait remarquer que deux suicides sont survenus en 2013-2014, une résidente et une étudiante. //
* Rapport statistique, interventions du PAMQ 2013-2014