legs du Dr Mario Dubois, président sortant
Passionné, véhément, mais doté d’un charme bon enfant, le Dr Mario Dubois, a laissé sur l’Association des médecins omnipraticiens du Saguenay–Lac-Saint-Jean (AMOSL), dont il vient de quitter la présidence, son empreinte de communicateur. Pendant ses huit ans à la tête de l’organisme, il a ressuscité le bulletin d’information L’Info-AMOSL, mis sur pied un système de communication par courriel et lancé le site Internet.
Homme de terrain, il aimait particulièrement la communication directe avec ses membres. Face à face. Tous les deux ans, il parcourait tout le territoire du Saguenay–Lac-Saint-Jean pour rencontrer les médecins. « Je voulais prendre le pouls, discuter avec eux. Ils nous donnaient leur opinion. On leur expliquait la position de la Fédération et ce qui se passait. »
Grâce à ces rencontres et aux différents moyens de communication, les omnipraticiens de l’AMOSL ont bénéficié d’un flot continu de renseignements. « Je suis très fier de ce climat de communication que le bureau de l’Association et moi avons su créer. Les médecins étaient ainsi au courant de tout ce qui se passait dans les dossiers. »
Les médias locaux ont aussi profité de ce penchant pour la communication. Le médecin n’hésitait pas, comme président de l’AMOSL, à se prononcer sur les sujets syndicaux, l’organisation des soins, certaines déclarations de ministres, etc. Il était disponible pour la presse écrite, la radio, la télévision. Certains journalistes avaient même son numéro de cellulaire.
Convaincant, le Dr Dubois a su intéresser bien des médecins au syndicalisme. Entre autres les nouveaux omnipraticiens. Il a d’ailleurs recruté un grand nombre de jeunes au sein du bureau de l’Association. « Le Dr Dubois a toujours eu un très grand souci de comprendre la réalité des jeunes médecins. Il s’assurait de réellement représenter chaque médecin et de bien connaître la réalité de chacun », explique le Dr Olivier Gagnon, nouveau président de l’AMOSL.
Sur le plan provincial, le Dr Dubois a aimé faire partie de la Commission des présidents qui regroupe tous les chefs des associations affiliées à la FMOQ. Au cours des ans, ces derniers ont participé à des décisions qui ont influencé l’évolution de la médecine familiale. Ils ont convenu, par exemple, de la nécessité de se battre pour la valorisation de la médecine familiale au Québec et la réduction de la différence de rémunération entre spécialistes et omnipraticiens. « C’est ce qui va me manquer le plus », avoue le Dr Dubois qui milite depuis 34 ans.
Le président sortant de l’AMOSL a également participé, avec son bureau, à de grands mouvements, comme celui visant l’amélioration de l’accès à la première ligne. Pris dans la tourmente du projet de loi no 20, les médecins de famille ont accepté de faire un effort collectif pour prendre en charge plus de patients. « Je suis fier de cela. On a rallié l’ensemble des membres à l’entente sur l’accessibilité. »
L’ex-président a cependant déjà été un rebelle syndical. Au début des années 2000, le gouvernement voulait lancer les premiers groupes de médecine de famille (GMF), mais la Fédération désirait attendre avant de participer au projet. Le Dr Dubois, alors secrétaire de l’AMOSL, lui, a décidé, avec les médecins de sa clinique, d’être de l’aventure. « Je croyais aux GMF ». Malgré les remontrances du président de son association, il a fait partie des sept premiers. « J’étais très content de ma décision et je le suis toujours. »
Le message de départ du président sortant ? « Il faut prendre le temps de connaître les jeunes médecins qui arrivent dans la région. Il faut aussi informer tous les membres, communiquer, expliquer, réexpliquer. Et surtout, il faut toujours être tourné vers la population. » //