une image positive des médecins
Près de quatre Québécois sur cinq (79 %) ont une opinion très et plutôt positive des médecins du Québec. Et qu’il s’agisse d’omnipraticien ou de spécialiste, cette perception des médecins n’a pas changé depuis au moins les trois dernières années chez les trois quarts de la population. Ils sont professionnels, efficaces et font leur possible malgré la situation.
C’est ce qui ressort d’une étude portant sur la perception des Québécois à l’endroit des médecins du Québec effectuée à la demande de la FMOQ. Réalisée par la firme SOM, cette étude, reposant sur un sondage en ligne effectué du 14 au 16 octobre 2016, a rejoint 1546 répondants de 18 ans et plus, provenant d’un peu partout au Québec.
Malgré tout, plusieurs Québécois continuent à avoir l’impression que l’accès aux médecins reste difficile. Plus de deux répondants sur cinq (42 %) ont estimé que cet accès s’était détérioré au cours des trois dernières années. Un résultat qui atteint 46 % lorsqu’il s’agit de l’accessibilité auprès des spécialistes.
La maison de sondage SOM a aussi remarqué que ce sont surtout les répondants qui n’ont pas de médecin de famille qui ont une perception moins positive des médecins. De plus, observe-t-on, les jeunes de 18 à 34 ans, sont significativement plus nombreux à avoir une mauvaise opinion des médecins que leurs aînés de 55 ans et plus. « Les non-francophones sont également plus critiques à l’égard des médecins ces dernières années », note l’équipe SOM dans son rapport.
Par ailleurs, cette étude révèle que les Québécois font davantage confiance aux médecins qu’aux autres professionnels de la santé et au gouvernement pour améliorer l’accès aux médecins. Près d’un répondant sur deux (46 %) estime que les omnipraticiens sont les mieux placés pour trouver des solutions concernant l’accès à la première ligne. Par comparaison, seulement 21 % font plutôt confiance au gouvernement pour corriger la situation.
En matière de dévouement envers les patients, les omnipraticiens obtiennent une très bonne note. Au moins 75 % des répondants considèrent le dévouement des médecins de famille de très à plutôt élevé. Ce pourcentage se situe à 67 % pour les médecins spécialistes.
Il faut noter que 65 % des Québécois considèrent que la rémunération des médecins de famille est adéquate. Vingt-deux pour cent l’estiment trop élevée, tandis que 13 % la trouvent insuffisante. Dans le cas des médecins spécialistes, 52 % considèrent leur rémunération appropriée contre 37 % qui la jugent trop importante.
De plus, la majorité des Québécois, soit près de neuf sur dix, croient que les médecins de toutes catégories travaillent plus de 35 heures semaine. Et un répondant sur cinq, estime que l’agenda des médecins dépasse 50 heures par semaine.
Pour terminer, un facteur qui influe sur l’opinion des gens est d’avoir personnellement accès à un omnipraticien. « On peut penser qu’avoir un médecin de famille diminue la frustration et le sentiment d’impuissance lorsque vient le temps de prendre soin de sa santé », peut-on lire en conclusion du rapport de l’équipe SOM. //