L’installation d’un dispositif intra-utérin peut être douloureuse, entre autres à cause de l’utilisation de la pince de Pozzi. Quand on la referme sur le col en enclenchant le cran, on voit souvent les patientes se contracter ou grimacer de douleur.
Au CLSC de Lapocatière, la Dre Patricia Smyth n’emploie plus la pince de Pozzi de cette façon depuis des années. « Je m’en sers plutôt comme d’un crochet pour maintenir l’utérus en place. Je rentre la dent inférieure de la pince dans le col simplement pour l’empêcher de reculer quand j’insère hystéromètre ou le stérilet. Parfois, je fais une petite traction, mais sans pincer le col », explique la clinicienne qui travaille à la Clinique jeunesse du CLSC de La Pocatière.
Idéalement, il faudrait trois mains pour employer la pince de Pozzi comme un crochet. Mais on peut très bien s’en sortir avec deux. « Je tiens la pince de la main gauche et, avec la main droite, j’effectue l’hystérométrie, puis la pose du dispositif intra-utérin. Pendant la pause entre ces deux manipulations, je retire la pince, ce qui laisse le temps à la patiente de se remettre si elle a eu des crampes. »
Cette manière d’utiliser la pince de Pozzi cause beaucoup moins de saignements. « Je ne traumatise pas le col. Les patientes réagissent ainsi beaucoup moins », mentionne la Dre Smyth, dont la clientèle est constituée de toutes jeunes filles.