Gestion pratique

Quoi de neuf à la Direction de la planification et de la régionalisation ?

Serge Dulude  |  2017-12-30

Au cours des dernières années, bien des choses ont changé au sein de la Direction de la planification et de la régionalisation. Tout d’abord, l’équipe s’est agrandie avec l’ajout d’une directrice adjointe et, tout récemment, d’une conseillère en développement professionnel et en mentorat. Nous comptons, bien sûr, toujours sur l’expertise de nos deux conseillères en politique de santé et de notre secrétaire de direction. Notre direction est une véritable direction de l’innovation.

Le Dr Serge Dulude, omnipraticien, est directeur de la Planification et de la Régionalisation à la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec.

Deux comités relèvent de notre direction, soit celui de la planification et celui des jeunes médecins, qui font rapport annuellement au conseil et au bureau de la FMOQ. Le comité des jeunes médecins vise à faciliter l’intégration des jeunes médecins et résidents à la vie syndicale, à mettre l’expertise de la FMOQ à leur service et à en faire de véritables ambassadeurs dans leurs milieux respectifs. Ils sont informés des activités politiques de la Fédération et sont invités à faire des recommandations. Le volet « communication et mé­dias sociaux » occupe une grande place au sein des travaux de ce comité. Un congrès spécifiquement destiné aux jeunes médecins avait d’ailleurs été organisé par ce comité il y a quelques années. Mentionnons également que c’est d’une recommandation de ce comité qu’a jailli l’idée de créer une agence de facturation, soit le service de facturation des honoraires de Services accessoires Fonds FMOQ. Cette agence de facturation est actuellement la seconde plus importante du genre au Québec et est en croissance constante.

Le comité de la planification est composé de cinq cliniciens, qui reçoivent leur mandat du bureau chaque année. Au fil des ans, ce comité s’est penché sur divers sujets, soit les technologies de l’information en santé, l’interprofessionnalisme, les DRMG et les tables locales des réseaux locaux de service, la clinique médicale idéale, etc.

Évidemment, nous continuons à gérer, en collaboration avec nos vis-à-vis du MSSS, des dossiers comme les GMF, les GMF-R, les PREM et les AMP. Au cours de la dernière décennie, le nombre de GMF n’a pas que doublé pour at­teindre plus de 300, mais ils sont aussi en pleine consolidation. La très grande majorité des médecins de famille œuvrant en première ligne exercent en GMF. Pour les jeunes médecins qui s’intéressent à la prise en charge, travailler en GMF est un incontournable.

Innovation, vous dis-je ! En effet, nous nous efforçons d’op­ti­miser le travail en première ligne. À ce titre, nous posons les bases du travail d’équipe avec les IPS-SPL, les infirmières, les travailleurs sociaux, les pharmaciens, etc. L’accès adapté a connu un essor remarquable grâce aux programmes mis sur pied en collaboration avec la Direction de la formation professionnelle. Au départ, bien des gens étaient sceptiques quant à cette façon d’organiser la pratique de la médecine familiale. Toutefois, grâce aux quelque 2000 omnipraticiens qui ont suivi ces formations et qui « contaminent » leurs confrères dans leurs milieux, la pratique en accès adapté se veut actuellement la référence de la première ligne ! Nous avons également déployé le Programme québécois d’adoption des dossiers médicaux électroniques il y a cinq ans. À ce jour, plus de 5500 omnipraticiens ont un DME homologué. C’est un succès indiscutable. Nous devons poursuivre dans cette lignée puisque le Québec en est encore à ses balbutiements en technologie de l’information en santé. Il faut s’attarder à mieux arrimer les DME avec le DSQ. Ce dernier doit être plus convivial. Tous ces enjeux se dessinent parallèlement à l’émergence du dossier médical électronique pour le patient, tendance qui s’observe déjà à l’international. Permettre au patient d’avoir accès à son dossier s’inscrit d’ailleurs dans la vision d’une approche du patient partenaire. À tout cela s’ajoute la consultation virtuelle entre professionnels, les consultations regrou­pées électroniquement aux CRDS-APSS et les systèmes de rendez-vous électroniques.

Au sein de notre direction, nous gérons également la lettre d’entente des transferts en bloc de patients inscrits auprès de médecins qui partent à la retraite, déménagent à grande distance ou cessent définitivement toutes leurs activités en première ligne, tout cela dans le cadre des GACO et du GAMF, en constante évolution.

Nous sommes également très fiers d’avoir mis sur pied, il y a cinq ans, le premier programme de mentorat structuré au Canada pour les médecins de famille. Nous avons désormais l’expertise à temps plein d’une professionnelle en la matière. Elle œuvre déjà au programme de mentorat à mi-temps depuis les dix-huit derniers mois. Nous avons tissé des liens étroits avec l’UQAM et participons à divers programmes de recherche.

Enfin, nous nous pencherons, au cours des prochains mois, sur la création d’un programme d’aide au démarrage d’une clinique médicale. Ce programme s’inspirera des suggestions du comité de la planification afin de miser sur un modèle optimal de clinique médicale, tant sur le plan personnel que professionnel. Nous allons d’ailleurs proposer des principes et des projets pilotes de codéveloppement professionnel. En résumé, la Direction de la planification et de la régionalisation en est une d’innovation, les récentes années en témoignent et l’avenir est des plus prometteurs. //

Si vous désirez communiquer avec nous :

h Marianne Casavant à mcasavant@fmoq.org

h Julie Lalancette à jlalancette@fmoq.org