Rémunération, perception de la population envers les médecins de famille, responsabilité populationnelle, communication, psychologie du langage... jamais la programmation d’un congrès syndical de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec n’avait traité une aussi grande variété de sujets.
« Après les quatre dernières années difficiles que viennent de traverser les 9000 médecins de famille du Québec, nous voulions traiter de thèmes pertinents qui toucheront notre profession dans les prochains mois », a indiqué le Dr Claude Guimond, directeur de la Formation professionnelle, au sujet du XIXe congrès syndical de la FMOQ tenu les 31 mai et 1er juin derniers, à l’Hôtel Delta de Québec.
Présenté sous le titre « 10, 20, 130... et ensuite ? », l’événement a réuni plus de 225 médecins provenant des 19 associations d’omnipraticiens membres de la FMOQ. « Ce congrès arrive à un bon moment et va marquer une nouvelle ère », a souligné le Dr Louis Godin, président de la FMOQ, dans son mot d’ouverture.
« Notre profession, a-t-il indiqué, fait face à des défis inédits. Depuis 2014, nous avons été plongés dans un contexte quasi permanent de crises engendrées à la fois par des initiatives tous azimuts d’un ministre autoritaire, par des partis d’opposition qui font de la surenchère politique sur le dos de la profession médicale et par certains médias qui rivalisent d’ingéniosité ou d’imagination pour tenter de débusquer des scandales présumés. »
À l’aube d’une campagne électorale où beaucoup de politiciens vont préférer proposer de fausses solutions plutôt qu’écouter ceux qui prodiguent les soins médicaux, le Dr Godin suggère de prendre un temps de réflexion et surtout de faire valoir les bons coups. « Nulle part ailleurs, a-t-il insisté, les médecins de famille bénéficient d’une expertise unique comme celle qui est la nôtre. On travaille en première ligne, en hospitalisation, en clinique, aux soins intensifs... Aujourd’hui, 6,3 millions de Québécois ont un médecin de famille. C’est grâce à nous, médecins omnipraticiens, que l’accessibilité aux soins s’est améliorée de manière spectaculaire. Ne l’oublions jamais ! C’est un succès collectif qui nous appartient... et non aux politiciens ! » //