un succès total : plus de 163 000 participants inscrits !
Cette année, ils étaient 163 769 à s’être inscrits à la Grande Marche organisée virtuellement par le Grand Défi Pierre Lavoie, les 17 et 18 octobre. Un nombre deux fois plus élevé que l’an dernier. Et sur le terrain, ils étaient peut-être entre 350 000 et 400 000 à avoir parcouru les 5 km de l’épreuve, selon les organisateurs. Parmi les participants, il y avait par ailleurs 777 médecins de famille, eux aussi toujours plus nombreux.
« C’est un véritable succès. Je ne m’y attendais pas, parce que c’était une première expérience », déclare M. Pierre Lavoie, l’un des cofondateurs du Grand Défi. La formule virtuelle a été concoctée en quelques jours, quand il est devenu évident que la pandémie empêcherait la tenue de l’événement dans sa forme habituelle.
La solution du Grand Défi : une marche individuelle de 5 km que les gens effectueraient tous pendant la même fin de semaine, mais chacun chez soi. Les participants pourraient s’inscrire sur le site Internet du Grand Défi avant ou après l’événement.
L’an prochain, la Grande Marche pourrait être une formule mixte, où organisations virtuelle et réelle se côtoieraient. « Tout est permis. Ce n’est qu’un début. On va beaucoup miser sur le Web. On a déjà investi pour créer rapidement notre plateforme. On va s’assurer qu’elle est hyperfonctionnelle », explique l’organisateur.
Internet est un outil puissant. « Il nous permet de rejoindre presque tout le monde. Maintenant, il n’y a plus de limite. L’an passé, 101 villes ont eu leur Grande Marche. Cette année, il y en avait 1061 dans lesquelles des participants marchaient, ce qui représente 96 % des villes du Québec. »
Pierre Lavoie est ébloui par ce succès inattendu et surtout par sa signification. « Cette fin de semaine a révélé que, dorénavant, les Québécois constituent l’une des rares sociétés sur la planète à considérer les saines habitudes de vie aussi importantes que l’environnement. On est capable de réunir des milliers de personnes pour le climat, et maintenant, on peut le faire pour la prévention des maladies. Il y a dix ans, ce n’aurait pas été possible. »
Un important phénomène social s’est produit. « Il y a une prise de conscience. À présent, les gens savent que l’on peut obtenir de grands gains pour la santé physique et mentale grâce à l’activité physique. Quand on leur donne l’occasion d’agir, ils répondent présents. »
Pierre Lavoie travaille depuis longtemps à ce changement. « Je savais que cela allait demander vingt ans. On ne peut pas modifier rapidement le comportement des gens. Et il ne faut surtout pas l’imposer. On doit éduquer les plus jeunes et accompagner les gens qui en ont besoin. Quant à ceux que cela n’intéresse pas, ils seront un jour portés par la vague. L’activité physique devient la normalité sociale. » //