Nouvelles syndicales et professionnelles

Tournée du Dr Marc-André Amyot

vision du futur président de la FMOQ

Élyanthe Nord  |  2021-09-29

Le Dr Marc-André Amyot aime intensément la médecine familiale. « J’ai exercé, et j’exerce encore, l’une des plus belles professions qui soit. C’est un travail qui me passionne, et j’en suis profondément fier. Je recommencerais n’importe quand. Je voudrais que les médecins puissent tous dire la même chose », a confié le futur président de la FMOQ au cours de l’assemblée générale annuelle de l’Association des médecins omnipraticiens du nord-ouest du Québec (AMONOQ).

Entrant en fonction le 12 décembre prochain, le Dr Amyot, récemment élu par acclamation, accompagne le Dr Louis Godin, actuel président, dans sa tournée des dix-neuf associations affiliées. Il souhaite rencontrer les membres sur le terrain. « C’est essentiel d’être proche de votre réalité, de bien saisir les enjeux qui vous préoccupent », a affirmé aux médecins présents le clinicien, également président de l’Association des médecins omnipraticiens de Laurentides-Lanaudière.

D’emblée, le Dr Amyot a souligné les nombreux efforts de ses collègues. « Je veux vous remercier pour votre engagement et votre dévouement à donner des services à la population. Vous avez répondu présent dans plusieurs secteurs d’activité, entre autres durant la pandémie. Vous avez dû vous adapter et réagir rapidement à plusieurs reprises, par exemple au moment de l’ouverture, du maintien et de la fermeture des cliniques désignées d’évaluation ainsi que pour la couverture des cliniques désignées pédiatriques. Je veux être à vos côtés dans ces difficultés et dans ces adaptations que vous aurez à vivre dans les mois et les années à venir », a-t-il dit.

Le Dr Amyot, actuellement premier vice-président de la FMOQ, pratique lui-même dans un GMF de la région de Joliette où il fait de la prise en charge et travaille au service de consultation sans rendez-vous. Il exerce également à l’urgence du Centre hospitalier régional de Lanaudière. Il a commencé sa carrière en 1992 à Rimouski, où il est demeuré neuf ans.

Numéro deux de la FMOQ depuis 2013, le Dr Amyot sait qu’un grand chantier l’attend dès le début de son mandat : la revalorisation de la médecine familiale. « Inutile de se mettre la tête dans le sable, les dernières années n’ont pas été faciles : surcharge de travail, dénigrement sur la place publique, sans compter les menaces politiques. Nous avons vu notre profession être piétinée comme rarement auparavant. Et cette année, nous avons assisté à une désaffectation et à un désintérêt des étudiants pour la médecine familiale. »

Le nombre de postes de résidence en médecine familiale au Québec laissés vacants par les étudiants en médecine témoigne de la situation : soixante-dix places non pourvues, selon les données du 20 mai du Service canadien de jumelage des résidents. « Il y a trente étudiants en médecine au Québec qui ont choisi la médecine familiale, mais ailleurs au Canada. C’est d’une grande tristesse. Ce sont des effectifs perdus dont nous avons tant besoin », a indiqué le Dr Amyot.

Que compte faire le futur président de la Fédération ? « C’est un peu comme en médecine : il faut poser un bon diagnostic et établir un plan de traitement. Il faut savoir pourquoi on en est rendu là. Vous avez tous vos hypothèses, vos idées, et c’est avec vous que je veux poser ce diagnostic-là et trouver des solutions. »

Le Dr Amyot va également se pencher sur la révision du mode de rémunération. « On ne peut pas continuer de la même manière et espérer des résultats différents. On va devoir faire les choses autrement. Il faut penser ‘‘hors du cadre’’. On doit revoir nos façons de travailler et de pratiquer, sinon on n’y arrivera pas. »

Le prochain président se propose d’assurer un leadership positif, ouvert et transparent. « Je veux être à l’écoute des médecins de famille de tous les secteurs de pratique dans toutes les régions, qu’ils soient jeunes ou plus expérimentés. C’est avec vous et avec le nouveau conseil d’administration de la FMOQ qui sera élu en décembre que j’entends relever ce défi. » //