Dans bien des centres hospitaliers, ce sont les omnipraticiens qui offrent la majorité des soins. Leur secteur est cependant très peu financé par les fondations de ces établissements. « Chirurgie cardiaque, cancer du cerveau, cancer des ovaires… Dans les hôpitaux, il y a des fonds pour toutes sortes de causes, mais il n’y a rien ou presque pour la médecine générale », déplore la Dre Nancy Rondeau, qui exerce à l’urgence et aux soins palliatifs de l’Hôpital du Suroît, à Salaberry-de-Valleyfield.
Pour remédier à la situation, l’omnipraticienne a créé, en octobre 2016, le Fonds Patrimoine-Santé Dre Christiane-Simard consacré à la médecine familiale. Elle a, par la même occasion, rendu hommage à une collègue décédée subitement en janvier 2016. « La Dre Christiane Simard était une parfaite illustration de tout ce que peut effectuer un médecin généraliste. Elle faisait de la prise en charge et de l’hospitalisation. Elle avait déjà travaillé à l’urgence. C’était une médecin dévouée qui a aussi été présidente de l’Association des médecins omnipraticiens du sud-ouest », explique la Dre Rondeau, qui est par ailleurs administratrice de la Fondation de l’Hôpital du Suroît.
Le Fonds Patrimoine-Santé Dre Christiane-Simard compte un peu plus de 30 000 $. Ce sont les médecins du Département de médecine générale qui décideront du projet qu’ils veulent réaliser avec cette somme. À cause de la pandémie, la discussion à ce sujet n’a toutefois pas encore eu lieu. D’ici là, la Fondation tiendra, probablement en avril, sa troisième soirée chic Black Tie qui devrait faire augmenter la cagnotte. Cet événement, créé par la Dre Nancy Rondeau, est destiné, indique-t-elle, à « stimuler l’esprit de philanthropie au sein de l’équipe médicale et à engager ses membres dans les causes qui servent les intérêts des patients ».