ensemble pour se renouveler
Intitulé « Ensemble pour se renouveler », le congrès des membres de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) s’est déroulé les 26 et 27 mai dernier, à Montréal. Plus de 600 médecins y ont participé, dont presque les deux tiers étaient en ligne. De grands thèmes y ont été abordés, comme le bien-être des médecins (p. 8), les difficultés en première ligne (p. 10), la capitation (p. 14), l’amélioration de l’organisation du travail (p. 12), la pratique interprofessionnelle (p. 16), les communications ainsi que les médias sociaux.
Le congrès a été l’occasion de discuter, de réfléchir et de partager des idées. « Depuis un bon moment déjà, nous le voyons, nous l’entendons, nous le ressentons : les membres ont une volonté forte de s’exprimer, d’être écoutés, d’être consultés, de contribuer à leur Fédération. À l’inverse, j’espère que vous le ressentez à votre tour : il y a une réelle volonté de votre Fédération de se rapprocher de ses membres, d’être plus à l’écoute, d’être connectés sur les différentes réalités », a indiqué le Dr Marc-André Amyot, président de la FMOQ, dans son discours de clôture.
Quelques jours avant le congrès, les omnipraticiens avaient voté au sujet de la nouvelle entente de principe négociée avec le gouvernement sur l’accès aux soins de première ligne. L’accord venait d’être approuvé par 84 % des membres.
« Je suis satisfait et enthousiaste, parce qu’on voit, enfin, une lumière se pointer à l’horizon et que l’on se remet en marche. Comme groupe, on fait partie de la solution. L’objectif est ambitieux. C’est vrai. Mais on va agir comme chien de garde pour s’assurer que les engagements du gouvernement sont tenus. Et là-dessus vous devez nous aider. On doit être au courant de la situation sur le terrain. »
Le président voit, grâce à ce nouvel accord, de nouvelles possibilités s’ouvrir. « Cette entente est, selon nous, une occasion à saisir pour renverser cette tendance négative, pour transformer pour le mieux l’organisation de la première ligne, pour reprendre confiance en nos moyens et enfin pour revaloriser notre profession. »
Le Dr Amyot demande deux choses à ses membres. La première : avoir une attitude constructive. « J’aimerais que l’on cesse de voir des problèmes dans toutes les situations. Il faut plutôt envisager des solutions à toutes ces situations. Ce changement de point de vue est nécessaire à l’heure actuelle et nous aidera à sortir d’un marasme qui a trop duré. Comme disait l’un des conférenciers : si on ne fait pas partie de la solution, on fait partie du problème. »
Ensuite, le président demande aux omnipraticiens de bâtir l’avenir avec lui sur des bases communes. Il faut entre autres miser sur les grands gains qu’offre la nouvelle entente. « L’accès et le suivi en première ligne ne reposent désormais plus sur nos seules épaules, mais sur plusieurs professionnels. Le gouvernement le reconnaît et a révisé, grâce à nos interventions et à nos alliés, son approche. »
Le nouvel accord permet également un autre progrès important : la mise sur pied des guichets d’accès à la première ligne. Apparaît avec eux la notion de pertinence d’une consultation avec un médecin dans le cas des patients du guichet d’accès au médecin de famille. « Et un jour, nous l’espérons, ce sera le cas pour toutes les consultations en première ligne. Mais il faut bien commencer quelque part. Cette avancée sera bénéfique pour notre pratique, notre qualité de vie au travail et notre plaisir de pratiquer. »
Autre grand gain : le gouvernement a accepté de lancer un chantier sur l’avenir de la médecine familiale et la revalorisation de la pratique. « C’était une demande prioritaire pour nous lors des négociations. »
L’entente concerne évidemment surtout la première ligne de soins. « Aux médecins de deuxième ligne et qui ont des pratiques plus spécifiques : vous n’êtes pas oubliés dans cette entente, a assuré le Dr Amyot. Vos commentaires, reçus tout au long de la tournée, ont bien été entendus. Globalement, une première ligne plus efficace est un gain pour tous les médecins omnipraticiens du Québec, de l’urgence aux soins palliatifs, de l’obstétrique aux soins de longue durée pour ne nommer que ceux-là. » //