pas un numéro
Depuis le 15 février, on peut voir à la télévision la publicité Pas un numéro de la FMOQ. Il s’agit de la première phase de l’offensive médiatique de la FMOQ. La campagne a aussi été lancée sur deux autres plateformes : les journaux et le Web. Un microsite, www.pasunnumero.ca, a aussi été créé.
À la télévision, la publicité, une vidéo de 30 secondes, montre des nombres dont se servent les médecins de famille dans leur pratique : poids, saturation, pression, etc. « Les chiffres, ça peut sauver des vies comme ça peut en ruiner. En imposant des quotas avec son projet de loi 20, Gaétan Barrette va déshumaniser la médecine familiale », indique le message. Les images sont esthétiques, la musique calme, le ton posé.
La campagne publicitaire est en préparation depuis décembre dernier. « C’est long de réaliser une publicité pour la télévision. On voulait un produit de grande qualité. La vidéo illustre toutes les facettes du travail du médecin de famille au Québec en 2015 et met l’accent sur la dérive principale du projet de loi 20 avec la politique des quotas », explique M. Jean-Pierre Dion, directeur des Communications à la FMOQ.
La publicité, qui s’adresse tant à la population qu’au ministre de la Santé lui-même, se termine par un message du Dr Louis Godin, président de la FMOQ : « Vous n’êtes pas des numéros, et nous ne sommes pas des machines. M. Barrette, travaillons ensemble à trouver des solutions. »
La Fédération a des idées à proposer. « Depuis dix-huit mois, le plus grand chantier de la FMOQ porte sur la question de l’accès de la population à un médecin de famille. Depuis l’arrivée des libéraux en avril dernier, nous souhaitions en discuter avec le gouvernement, mais on nous a dit que le ministre avait d’autres priorités. Puis est arrivé, le projet de loi 20 à la fin de novembre », indique M. Dion.
La campagne de publicité semble bien accueillie par les médecins de famille. « Les réactions sont très positives. On reçoit des commentaires par courriel et dans les médias sociaux, explique Mme Marie Ruel, conseillère aux Communications à la FMOQ. Quelques personnes auraient souhaité des messages plus durs, mais cela est généralement mal perçu par l’opinion publique. Nous voulions avoir une attitude constructive. »
La campagne publicitaire se poursuivra par une deuxième phase prévue vers la fin du mois de mars. La nouvelle publicité devrait coïncider avec la tenue de la commission parlementaire sur le projet de loi 20. //