Une expérience éprouvante, mais gratifiante
Trois équipes de médecins de famille ont relevé le défi du 1000 km à vélo du 13 au 16 juin. Elles ont recueilli des fonds pour aider les élèves de quatorze écoles à faire plus d’exercice.
Cette année, l’épreuve du 1000 km à vélo du Grand Défi Pierre Lavoie, qui a eu lieu à la mi-juin, a été particulièrement difficile. « On a eu de la pluie, de la grêle, du vent. Il a fait froid. La température rendait la conduite plus hasardeuse à cause des risques de chute liés à la chaussée glissante. Cela a été éprouvant, mais gratifiant. On a réussi à surmonter les obstacles en équipe. Cela a été une super expérience », résume le Dr Richard Dumouchel, responsable de l’équipe FMOQ-2.
Trois équipes de médecins de famille participaient au 1000 km cette année : FMOQ-2, mais aussi FMOQ-1 et Énergie Rose, composée uniquement d’omnipraticiennes. Quinze cyclistes et trois chauffeurs de VR qui se sont fondus dans la mer des quelque 1300 participants répartis en 215 équipes.
Comme les autres cyclistes, les médecins ont roulé pendant quatre jours en se relayant. Partis de La Baie, au Saguenay, ils sont passés par La Malbaie, Thetford Mines, Drummondville, Granby pour arriver finalement à Montréal. Les équipes progressaient de jour comme de nuit. « Pour moi, c’est vraiment magique la nuit, parce qu’on a l’impression que la route nous appartient », affirme le Dr Dumouchel qui a parcouru 485 km à lui seul.
L’interaction avec la foule était vivifiante. Tout au long du parcours, les gens applaudissaient. Les automobilistes klaxonnaient. Devant les écoles, les élèves acclamaient les sportifs en brandissant des pancartes : « Lâchez pas ! », « Continuez ! » Même à trois heures du matin, les cyclistes avaient des spectateurs. « Quand on est arrivé à Saint-Jean-sur-Richelieu, dans la rue des bars, des gens sortaient pour venir nous applaudir ! »
L’épreuve est toutefois épuisante. « On mange quand on peut. On dort quand on peut », raconte le Dr Dumouchel, qui a dû n’avoir que dix heures de sommeil en quatre jours. Puis, c’est l’arrivée au stade olympique. Le but est atteint. C’est la fête. Les cyclistes sont épuisés, mais fiers de leur exploit. Fiers d’être arrivés tous ensemble.
La partie athlétique du 1000 km est la plus spectaculaire, mais elle en cache une autre tout aussi importante : le travail pour favoriser les saines habitudes de vie. Chaque équipe devait parrainer au moins une école primaire, de préférence dans un milieu défavorisé. Les trois groupes d’omnipraticiens, eux, en ont pris pratiquement une quinzaine sous leur aile. Presque une par médecin en moyenne.
« Il fallait aller chercher des commandites pour permettre à notre école d’acheter de l’équipement sportif et encourager les enfants à faire de l’activité physique », explique le responsable de l’équipe FMOQ-2. Lui-même est allé deux fois faire des cubes énergie avec les élèves de l’École du Petit Clocher, en Montérégie, et a tourné des capsules santé pour eux. Mais en plus, le médecin de famille a recueilli des fonds pour une école secondaire, la Polyvalente Marcel-Landry.
Toute cette activité autour du 1000 km a eu des répercussions sur la patientèle du médecin. « Certaines personnes se sont dit : “Si le Dr Dumouchel, qui a 56 ans, qui n’est pas un athlète professionnel, peut relever ce genre de défi, moi aussi je suis capable de faire de l’activité physique’’. On peut encourager les gens verbalement à faire de l’exercice, mais donner l’exemple est vraiment plus efficace ! » //