Un processus encore plus simple
Le processus lié à l’obtention d’un avis de conformité aux PREM est maintenant commencé. Quelques changements sont apparus cette année.
Cette année, le processus d’obtention d’un avis de conformité aux plans régionaux d’effectifs médicaux (PREM) a de nouveau été simplifié. Plus rapide, moins lourd, il ne comporte plus que deux tours.
La dynamique de la formule est, par ailleurs, complètement différente depuis deux ans. « Avant, le candidat pouvait poser sa candidature dans différentes régions et choisir celle qu’il préférait quand il recevait les réponses. Maintenant, il doit décider dès le départ quel va être son premier choix », explique Mme Marianne Casavant, conseillère en politiques de santé, à la FMOQ.
Comment cela se passe-t-il ? Sur le formulaire en ligne – autre nouveauté –, le candidat indique la région qui constitue son premier choix en précisant deux sous-territoires. Puis, le médecin inscrit les autres lieux où il accepterait de s’installer. Le mieux pour lui est de remplir le questionnaire entre le 15 et le 31 octobre, qui est la période initiale de mise en candidatures.
Arrive ensuite le premier tour. Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), qui est maintenant responsable du processus, envoie à tous les départements régionaux de médecine générale (DRMG) désignés comme premiers choix les formulaires des candidats qui les ont sélectionnés (tableau). Dans les régions où le nombre de postulants dépasse le nombre de places, les DRMG feront passer des entrevues. Les médecins retenus recevront par la suite un avis de conformité au PREM.
Mais qu’arrive-t-il aux autres ? Ils passent au second tour, qui débutera le 21 janvier. Le MSSS enverra leur candidature à tous les DRMG qu’ils ont indiqués comme autres choix. « Le candidat va alors essayer de voir parmi les endroits où il reste de la place ceux où il veut pratiquer », indique la Dre Julie Lalancette, directrice de la Planification et de la Régionalisation, à la FMOQ.
La nouvelle formule a un grand avantage : elle permet tant aux DRMG qu’aux nouveaux médecins de savoir plus rapidement à quoi s’en tenir. « Avant, un candidat pouvait postuler dans cinq régions en même temps, être accepté dans les cinq, puis se désister dans quatre. Dans certaines régions, les médecins obtenaient donc des avis de conformité très tard à cause de cette espèce de jeu de chaises musicales », indique la Dre Lalancette.
Les nouveaux facturants doivent maintenant user d’une stratégie différente. « Le candidat doit faire un travail de réflexion non plus à la réception des réponses des DRMG, mais avant de poser sa candidature. Veut-il tenter sa chance dans une région qui l’intéresse beaucoup, mais où il y a une forte demande ou plutôt dans un endroit moins populaire, mais où il a plus de chance d’avoir une place ? », explique Mme Casavant.
De grands efforts sont par ailleurs faits pour rendre le processus équitable. « Depuis deux ans, on insiste beaucoup sur l’objectivité des entrevues que doivent passer les candidats. Les questions ne doivent pas être discriminatoires », mentionne la directrice de la Planification et de la Régionalisation. Ainsi, le jeune médecin ne devrait pas être interrogé sur des points comme ses objectifs de vie ou sa situation personnelle.
La composition du comité de sélection ne doit également prêter flanc à aucune critique. « Si l’un des membres est un médecin qui a fait visiter sa clinique à un résident pour le recruter, il devra se retirer lorsque le comité évaluera ce dernier pour ne pas être en conflit d’intérêts. »
Après la période initiale de mise en candidatures, du 15 au 31 octobre, le Ministère continuera à recevoir toutes les demandes en ligne des médecins. Il les expédiera aux DRMG concernés, qui ne les traiteront qu’à partir du 1er avril, une fois les deux tours terminés. « Un médecin peut poser sa candidature à tout moment de l’année. Après les deux tours, c’est le principe du premier arrivé, premier servi qui a cours », explique la Dre Lalancette.
Et qu’en est-il du clinicien déjà en pratique ? Quel est le meilleur moment pour qu’il pose sa candidature ? « Il peut postuler en octobre, pendant la période initiale pour le faire. Tous les postes disponibles sont alors offerts. La banque est pleine. Dans une région comme Montréal, certaines places sont réservées aux médecins en mobilité interrégionale. Ils peuvent même commencer à pratiquer dès le 1er décembre s’ils le souhaitent », précise Mme Casavant. //