Vous voyez Mme Tremblay, 52 ans, pour son suivi d’hypertension artérielle. Vous notez, à son bilan sanguin annuel, une élévation des enzymes hépatiques (AST : 45 Ul/l, ALT : 72 Ul/l, phosphatase alcaline : 70 Ul/l). La patiente n’a aucun symptôme. Vous vous demandez que faire de ce résultat anormal. Auriez-vous dû lui prescrire un bilan hépatique systématique ?
Vous recevez ce matin Monsieur Alaoui, 62 ans, atteint de diabète de type 2 (bien maîtrisé par la metformine), d’hypertension artérielle et d’obésité. À la fin du rendez-vous, il dit s’inquiéter de la « maladie du foie gras », car sa sœur Hassna, aussi diabétique, vient de recevoir ce diagnostic. Devez-vous dépister la stéatose hépatique chez votre patient ?
Vous évaluez Mme Bisaillon, 42 ans, hospitalisée pour un ictère et une diminution de son état général. Son échographie abdominale montre une hépatomégalie avec stéatose hépatique grave. Sa bilirubine totale est à 224 µM, son AST, à 184 UI/l, et son ALT, à 56 UI/l. Son RIN est allongé à 2,2. Ses globules blancs sont légèrement élevés. Vous discutez du dossier avec le consultant en gastro-entérologie.
Le système immunitaire peut avoir plusieurs cibles dans le foie. Selon celle qui est touchée, la maladie sera différente avec un tableau clinique et une prise en charge qui lui sont propres. Ces maladies chroniques peuvent évoluer vers la cirrhose. Le médecin de famille occupe donc une place privilégiée dans la reconnaissance précoce de la maladie.
Les hépatites médicamenteuses constituent un problème courant et ressemblent, sur le plan clinique, à des maladies hépatiques aiguës ou chroniques. Plus de mille médicaments d’ordonnance peuvent en être responsables. Ces hépatites représentent environ dix pour cent de tous les cas d’hépatite aiguë et jusqu’à la moitié des cas d’insuffisance hépatique aiguë dans les pays occidentaux1.
Les examens radiologiques à faible valeur ajoutée, ou non pertinents, représentent un des enjeux majeurs de l’allocation des ressources dans tous les systèmes de santé occidentaux. Voyons ce qui peut être mis en œuvre afin de diminuer la prescription d’examens d’imagerie à faible valeur ajoutée.