Malgré sa prévalence élevée, le syndrome des jambes sans repos est méconnu des soignants, d’où la pertinence de l’article « Le syndrome des jambes sans repos : revisité de A à Zzzz » du Dr Daniel Luis Filipini, gagnant du prix Coup de cœur 2024 du Médecin du Québec. Cette distinction est décernée au texte le plus apprécié de l’année par les lecteurs.
« Je reçois de nombreux patients qui se sentent démunis parce qu’ils ne savent toujours pas de quoi ils souffrent même après avoir consulté plusieurs médecins. Il faut dire que le syndrome des jambes sans repos n’est pas beaucoup couvert dans la formation des médecins. C’est en partie pour cette raison que j’ai choisi ce sujet pour l’article », explique le Dr Filipini, médecin de famille à la clinique du sommeil du Centre d’études avancées en médecine du sommeil de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal.
Le syndrome des jambes sans repos, ou maladie de Willis-Ekbom, est un trouble neurologique du mouvement dont la prévalence chez les adultes en Europe et en Amérique se situe entre 5 % et 10 %. Il entraîne un besoin de bouger les jambes, parfois aussi les bras, et est accompagné de sensations désagréables. Comme les symptômes empirent généralement le soir ou la nuit ou se produisent même exclusivement pendant cette période, le syndrome peut perturber le sommeil.
L’article du Dr Filipini, publié en septembre 2024, décortique le syndrome sous toutes ses coutures. Il explique notamment les critères diagnostiques, les facteurs aggravants et les traitements en première ligne, comme l’apport en fer. Il indique aussi comment prévenir ou traiter le phénomène d’augmentation, « une aggravation iatrogène des symptômes qui suit l’amélioration initiale et qui est liée au traitement dopaminergique », mentionne le texte.
« C’est un article complet et bien adapté à la première ligne, estime la Dre Louise Fugère, rédactrice en chef du Médecin du Québec. Je crois qu’il va être très utile et qu’il va longtemps rester d’actualité. C’était d’ailleurs un de mes coups de cœur personnels », ajoute-t-elle.